Sujet: Ciel, mon assistant ! (Bertil / Wyn) Ven 30 Mar - 21:30
Ciel, mon assistant !
❖ Date du rp Hautzénith 4E 199 ❖ Partenaire Wyn Ysciele ❖ Climat, météo, saison, heure Markarth, en plein coeur de l'été, durant la soirée
L’été battait son plein en cette soirée de Hautzénith. Le crépuscule n’avait pas apporté la fraicheur tant espérée par les habitants de la Crevasse, et ceux qui n’étaient pas encore rentré chez eux traînaient près des fontaines et des rares espaces de végétations en quête d’un peu de soulagement. Pour celui qui n’était pas natif de la ville, le décors ambiant rendait cette impression d’étouffement encore plus oppressante. Les immenses remparts taillés à même la roche qui atteignaient des sommets invraisemblables semblaient juger les humains qui évoluaient à leurs ombre. Des siècles plus tôt, c’étaient des êtres incontestablement plus évolués qui avaient arpentés ces pavés de pierres. L’humanité en avait fait son foyer depuis, comme des vers logeant dans la carcasse d’un lion. C’est cette image réjouissante qui venait à Bertil quand il observait la foule depuis les hauteurs. A vrai dire, il s’était totalement perdu en entrant dans la citée, mais il n’était pas mécontent d’avoir trouvé ce point d’observation. D’ici, il pouvait tout voir. De la mineuse qui rentrait d’une dure journée de labeur au garde qui s’endormait adossé à un mur, de l’enfant qui courait dans les rues à la recherche de sa mère aux clients qui affluaient vers la taverne, tous suivaient une logique immuable, une sorte de rouage quotidien et imperceptible. C’était un spectacle reposant, cette agitation tranquille. Certaines choses ne changeaient pas, même avec la guerre et la politique. Les gens restaient des gens. Peu importe ce qu’il se passait, ils s’adapteraient toujours. Il s’écarta rebord de pierre sur lequel il était appuyé, pensif. La nuit n’était pas encore tombée, mais il ne voulait pas traîner. Son hôte était peut-être du genre à se coucher tôt et il n’avait pas du tout envie de loger dans une taverne roturière, surtout si son hôte avait une demeure plus luxueuse. Le voyage l’avait épuisé et il n’avait qu’une envie : se vautrer dans des draps soyeux et dormir. Reprenant son chemin, il laissa son esprit vagabonder au grès de ses pas. A quoi pouvait bien ressembler ce Wyn Ysciele ? Etait il aussi fou qu’on le disait ? Sur la route de Markarth, il avait un peu conversé avec les caravanes marchandes qui circulaient et avait entendu moult rumeurs qui étaient sans aucun doute fausses pour la plupart ,mais elles avaient tout de même éveillées sa curiosité. Il lui tardait de rencontrer cet homme, et il espérait que celui-ci ne le renverrait pas à Fortd’Hiver. Cette pensée fît disparaître le petit sourire qui s’était dessiné sur ses lèvres. C’était pourtant une possibilité qu’il devait envisager. Même si l’archimage Arquen lui avait assuré qu’il avait toutes les qualités requises pour ce poste, il appréhendait vraiment cette rencontre. Tous ses espoirs et tous ses rêves étaient misés sur ce magicien. Si Bertil le décevait… et bien que ferait il ? Il n’en savait rien et préférait ne pas l’imaginer en fait. Il eu besoin de plusieurs essais infructueux pour retrouver son chemin. Il appréciait déjà la ville pour son patrimoine historique, mais il avait comme le sentiment qu’elle allait mettre son sens de l’orientation à rude épreuve. Lorsqu’il parvint au Château de Coeur-de-Roche, il fût soulagé. Il avait bien cru être obligé de dormir parmi les bouseux. Il allait s’adresser à deux gardes pour connaître l’emplacement de sa destination. Ceci se montrèrent digne de leur nature de Crevassois hostile aux étrangers et furent particulièrement récalcitrant à lui répondre. « Et qu’est-ce-que vous lui voulez, au mage de la cour ? » Bertil roula des yeux. « Et bien justement, je comptais l’assassiner, m’emparer de ses secrets mystiques, prendre la place du Jarl et devenir Haut-Roi suprême de Bordeciel grâce à la puissance de mon charisme et ma fourberie sans limite. Heureusement que vous m’avez demandé, j’ai failli réussir mon plan diabolique. » En voyant les gardes cligner des yeux, puis prendre une expression incertaine mais suspicieuse, Bertil ne pu retenir un soupire désespéré. « ..vous plaisantez hein ? » demanda le plus jeune des deux. « Vous êtes d’une finesse d’esprit rare à ce que je vois. » grogna Bertil en sortant un papier de son manteau. Il leur tendit d’un geste raide.« J’ai une lettre de l’Archimage Erissare Arquen en personne qui me recommande au mage de la cour de Markarth. A moins que je ne me sois trompé au dernier croisement et que je ne sois pas à la bonne adresse? » Le garde prit le papier avec une figure maussade et l’inspecta sous tout les angles, comme pour essayer d’y déceler un quelconque message subliminal. Le jeune homme croisa les bras, terriblement agacé par cette situation. Finalement le garde haussa les épaules. « Je vais m’en référer à mon supérieur. » « Sérieusement ? » s’étrangla l’apprenti magicien.Vous savez combien de kilomètres j’ai fait pour arriver ici ? J’ai voyagé depuis Fortd’Hiver, je suis éreinté. » Le garde se permit un sourire en coin et une petite tape pseudo-amicale qui manqua de lui déboiter l’épaule. « On sait jamais, mon bon m'sieur ! Que vous vous soyez trompé à un croisement ! » Bien joué enfoiré. Songea Bertil en lâchant un soupire d’exaspération. Le garde le planta là avec son collègue. Les minutes passèrent...encore..toujours...Bertil en mourrait d’impatience. Quand finalement on lui rendit sa lettre et qu’on le laissa passer, il en aurait sauté de joie s’il n’était pas aussi fatigué. Il traversa plusieurs couloirs après qu’on lui eu indiqué la direction à prendre et arriva dans ce qui semblait être un laboratoire d’alchimie. Comme tout antre de génie qui se respecte, l’endroit était dans un bordel inimaginable. Des piles de livres s’empilaient les unes sur les autres, des potions trainaient un peu partout, c’était un véritable chaos organisé. Il aimait déjà cet endroit. Il y avait là des produits et des livres qu’il était certain de n’avait jamais vu à Fortd’Hiver et sa curiosité en était éveillé. Bertil baissa un coup et se racla la gorge, s’apprêtant à lancer un appel à toute âme qui vivaient ici, quand un détail attira son attention. Un livre dont il n’avait jamais vu la couverture trônait entre un alambique et un pot à nirnroot. Il oublia soudainement ce qu’il s’apprêtait à faire et le prit dans ses mains. Il commença à le feuilleter, son cerveau soudain obnubilé par ce qui était écrit. Seulement quelques pages, se dit il en tirant une chaise et en posant l’ouvrage sur un bout de table libre. Une demie heure plus tard, il dormait la tête sur les pages.
Hors RP:
J'espère qu'il n'y a pas trop de faute j'ai plus trop de cerveau ce soir . Ah et j'espère que la date ça va
Le sommeil qui s’était abattu sur Bertil aussi soudainement qu’une vague était agité de songes orageux. Ses yeux bougeaient sous ses paupières fermées et des tremblements fébriles parcouraient ses épaules. Il marmonna quelque chose d’à peine audible quand l’araignée déposa l’ouvrage sur sa tête mais ne se réveilla pas. Son esprit était ailleurs, dans une pièce qui ressemblait à celle-ci, aux contours flous et aux perspectives bancales. Il voyait un jeune homme qui était, et n’était pas, lui. Ce jeune homme regardait avec crainte une silhouette fantomatique qui émergeait des recoins sombres du laboratoire. Elle gagnait en intensité à chaque seconde, jusqu’à prendre une forme humaine tangible. Elle ressemblait à un magicien venu tout droit des contes de son enfance, mais quelque chose dans la physionomie de ce vieillard lui évoquait de douloureux souvenirs. Ses yeux acérés le parcouraient impitoyablement et le jeune homme se sentait comme à nu, dépouillé. Faible. Tu as échoué. Il ouvrit la bouche pour protester. Echouer à quoi ? Mais aucun son ne sortit de sa gorge, si ce n’est une râle vaguement plaintif et un peu pitoyable. Tu as échoué. Echoué. Echoué. Echoué. Echoué. Echoué. La pièce rapetissait et des yeux émergeaient des murs. La lumière se transformait en ombre, et Bertil étouffait. Une femme le regardait de loin, dans un coin, avec un regard navré, teinté de condescendance. Il crût un instant reconnaître la chevelure d’albâtre de son archimage, mais son visage était plus humain. Le vieux sorciers se rapprochait de lui et son sourire déformait ses traits, à la limite du grotesque, répugnant. Tu as échoué. « Non ! » Sa propre voix le réveilla en sursaut. Il se redressa brusquement sur sa chaise, en nage. L’ouvrage délicatement posé sur ses cheveux par l’araignée mécanique s’en retrouva projeté dans les airs. Par un automatisme surprenant, les mains de Bertil le rattrapèrent en plein vol. Il demeura dans cette position figée, agrippant le livre de toutes ses forces comme si c’était l’ancre de son bateau. Il lui fallu quelques secondes pour revenir à la réalité et se recentrer. Il retrouva son calme un instant, juste avant que les cliquetis de l’araignée Dwemer lui parviennent. Tournant la tête vers la créature de métal, il vit deuxième humain présent dans la pièce sans même apercevoir la créature robotique. Prit de cours, il bégaya quelque chose d’incompréhensible, et se redressa rapidement. Trop rapidement, puisque son genoux heurta un pied de la table. La pile de livre qui s’y trouvait se mit à tanguer avant de s’effondrer pour de bon. Le quatrième tome de L’ophtalmologie Dwemer heurta l’horloge de métal doré qui elle-même bascula dangereusement vers le vide. Mue par un réflexe héroïque, il se précipita pour rattraper l’objet avant sa chute fatidique, se retrouvant donc à plat ventre sur la table, au milieu des livres et des parchemins, les pieds en l’air.
« ...Bonsoir, euh. » Un rapide coup d’oeil au cadrant lui indiqua qu’il avait dormi beaucoup plus longtemps qu’il ne l’avait cru au premier abord. « Bonjour ! Hum. »
Il se redressa prudemment, et reposa l’objet qu’il avait sauvé avec une extrême délicatesse, et remit rapidement en place les livres éparpillés. Puis il se tourna vers l’autre homme, et le détailla plus efficacement. Il ne payait pas de mine pour ainsi dire. Les cheveux coiffés en arrière comme le faisait souvent les gens de ce pays, une robe un peu poussiéreuse et élimée par le temps, mais néanmoins de bonne facture...Il ressemblait aux descriptions qu’on avait fait de lui à l’Académie, et il partageait avec son père qui enseignait là-bas une ressemblance certaine. Bertil était ravi de constater qu’il ne ressemblait en rien au vieux magicien acariâtre de son rêve, et il se sentit stupide d’être aussi perturbé par un simple rêve. De plus, le mage de la cour n’avait qu’une dizaine d’années de plus que lui, pas de quoi être déjà grabataire. Comme pour retrouver un peu de sa dignité perdue, il remit ses cheveux en place d’un geste désinvolte de sa main gantée et lissa sa robe froissée, le tout avec une expression qui se voulait pleine d’assurance. Ce qui n’était évidemment pas le cas.
«Bonjour. Je suis Bertil. »
Sans vraiment attendre de réponse, il s’inclina respectueusement, sans non plus trop en faire. Les nordiques avaient la fâcheuse tendance à se faire des accolades à tout va, et Bertil espérait sincèrement que son potentiel maître ne soit pas comme ça. Les contactes physiques le rebutaient véritablement, sauf dans quelques dispositions particulières qui n’avaient rien à voir avec la situation présente. Il fouilla dans son manteau et s’apprêta à sortir la lettre si précieuse qui allait peut-être déterminer son avenir.
« J’ai une missive de la p-...Par les neu...huit ! Est-ce-que c’est une araignée Dwemer ?? »
Interrompant brusquement les présentations, il se jeta à quatre pattes sur le sol pour observer ce merveilleux ouvrage mécanique qu’il n’avait jamais vu ailleurs que dans des livres. La dignité et la prudence étaient secondaires face à la curiosité…
« Elle est magnifique ! Et parfaitement conservée, tous les mécanismes sont d’origines ? Vous avez réussi à la dater ? Par quoi est-elle alimentée ? Grâce à une gemme, ou il s’agit d’un de ces modèles complètement indépendants qui s’auto-suffisent ? »
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: Re: Ciel, mon assistant ! (Bertil / Wyn) Mar 15 Mai - 23:21
Bertil
Assistant mage
Messages : 124
Sujet: Re: Ciel, mon assistant ! (Bertil / Wyn) Jeu 24 Mai - 13:46
A quatre pattes, les cheveux devant les yeux, Bertil observait l'insecte de métal qui se meut dans une démarche saccadée, ponctuée par des cliquetis inhérent à sa condition d'automate. Ses pupilles sombre la contemple avec un émerveillement qu'on peut aisément qualifier d'enfantin. Repoussant les mèches brunes qui sautillent devant son champs de vision d'un revers de la main, il releva le visage vers le mage de la cours, qui ne semblait pas plus que lui éprouver le besoin de se présenter ou de faire la conversation. Même si Bertil était d'un naturel relativement social, il connaissait les bases de la communication en tout cas, son esprit avait abandonné toutes formes de manières civilisées pour se concentrer uniquement sur ce qui l'intéressait à ce moment précis de son existence : comprendre comment ça marche. « - Qu’est-ce que vous voulez que cela soit d’autre ? » Il ne pu s'empêcher de rougir à ces mots, peu désireux de passer pour un ignorant ou un idiot aux yeux de son interlocuteur qui semblait beaucoup plus qualifié que lui en tout point, il en était certain. La façon dont il répondait de façon quasi-automatique à ses premières questions suffisait à convaincre Bertil. Le jeune homme écoutait ses explications avec une attention religieuse, buvant ses paroles et retranscrivant dans son cerveau qui marchait à toute berzingue toutes les informations qu'il recevait. Les Dwemmers, un thème d'étude vaste et passionnant qui n'avait pas finit de le captiver. Visiblement, son hôte partageait cette pensée, au vue de sa maîtrise évidente du sujet. Bertil était sincèrement impressionné, et c'était assez rare pour être souligné. Toujours sans se relever, il avait connu des sols moins confortables après tout, il regardait l'araignée s'adresser à son maître. Ou plutôt, c'est ce qu'il lui semblait, même si le langage corporel du robot se résumait à des pétarades plus ou moins régulières. A sa grande surprise, il constata que Wyn s'adressait à elle, lui parlant comme il parlerait à un autre être pensant. “- Non, je ne sais pas qui c’est, pourquoi saurais-je ça ?” Là où tout a chacun y aurait vu une excellente introduction pour se présenter, ce qui est tout de même le minimum de la cordialité chez les personnes bien élevées, Bertil y vit de nouvelles questions auxquels il voulait des réponses. Se relevant à moitié, se contentant de rester à genoux sur le dallage, il remit à nouveau ses cheveux (plus ou moins) en place, un tic dont il n'arrivait pas à se débarrasser. Son regard passa de l'engin Dwemmer à l'autre être humain présent dans la pièce, et les questions affluèrent. "- Elle comprend les ordres complexes ? Ou son système d'interprétation se résume à des phrases simples ? Voir à des mots ? Elle peut communiquer ?" Toujours avec une expression fascinée, il s'approcha un peu pour observer les complexes rouages qui travaillaient sous sa carapaces dorée. Sans y penser, il approcha la main...avant de s'interrompre dans son geste et replacer son bras le long de son corps, se rappelant qu'araignée domestiquée ou pas, elle restait un mécanisme conçu pour attaquer. Les professeurs rabachaient sans cesse des mises en gardes contre les ruines dwemmers, mais ça n'empêchait pas chaque années que des élèves inconscient reviennent blessés de leurs expéditions de recherches. Parfois, ils ne revenaient pas... Ce n'était certainement pas à Bertil que cela allait arriver, pour deux raisons très simple : De un, personne à l'Académie n'aurait voulu, même pour toute la connaissance de Tamriel, s'enfermer dans une grotte avec lui, deuxièmement il n'était pas assez inconscient pour y aller seul. "-Veuillez excusez mon enthousiasme débordant, mais je n'ai jamais eu l'occasion d'en observer une d'aussi près. Les seuls exemplaires que nous avons à l'Académie sont en pièce détachées. Et celles qui ne le sont pas attaquent à vue." Il aurait pu déblatérer sur le manque de fiabilité des mercenaires qu'on envoyaient chercher du matériel d'étude et qui considéraient que détruire un objets à coup de massue ne constituait pas une dégradation en soit, mais quelque chose l'interrompit dans son bavardage. Un sourd, mais très perceptible gargouillement monta de son estomac. Gêné, il se releva en s'appuyant sur un plan de travail et adressa un sourire contrit à Wyn. "-Hm, auriez-vous de quoi me sustenter si cela ne vous dérange pas ?" A peine sa phrase terminée que ses yeux s'étaient perdu sur un ouvrage qui trainait sur le plan de travail et que ses mains l'avaient saisi pour en lire le contenu.Il parcouru les pages de parchemins jaunit par le temps, oubliant momentanément la faim qui l'avait saisi quelques secondes plus tôt. Un détail concernant l'auteur lui fit froncer le nez, alors qu'il tournait délicatement une des pages de ses doigts gantés. "C'est un formidable ouvrage historique, mais cet auteur n'a-t-il pas été interdit par le Th..." Au dernier moment il décida de se taire. Il referma sa bouche en même temps que le livre. Il y avait des sujets sur lesquels il ne préférait pas donner son avis...
HRP:
J'espère que c'est pas trop mal
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: Re: Ciel, mon assistant ! (Bertil / Wyn) Dim 10 Juin - 12:14