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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: BERTYVAWYN | It is not clear that intelligence has any long-term survival value Ven 22 Juin - 12:09
It is not clear that intelligence has any long-term survival value


Date du rp 10 clairciel : une grosse semaine après l'intrigue 1
Partenaire Yvara & Bertil
Climat, météo, saison, heure On est au sous-sol. L'heure est laissée au choix de mes partenaires, Wyn n'en a plus aucune notion.




Il peut arriver des choses aux fouineurs de bibliothèques magies auprès desquelles se faire arrachere la figure par des monstruosités tentaculaires passe pour un banal massage léger.
Clairciel 201 ❖ Wyn & Bertil & Yvara

Il ne pouvait plus dormir. Si on lui demandait, Wyn vous murmurerait d’une voix basse et précipitée qu’il ne pouvait pas boire, pas lire, pas penser, pas dormir. Qu’il n’avait pas le temps de vous parler, ni de s’attarder. Sa conscience et sa vie volée, arrachée de sa personne par un daedra qui comme une sangsue se délectait des tourments de l’ancienne cité dwemer. Comme un vampire qui siphonne l’énergie vitale de son repas, comme la femme qui avait éteint et étreint Bertil. Comme la meute responsable des tourments et des deuils qui animaient Markarth. Depuis des jours, les flambeaux ne s’éteignaient plus, brûlant et se consumant à noirci la pierre et éclairer la cité nuit et jour. Une ville minière soudainement peuplée d’enfants qui avaient une peur panique du noir. Parmi eux : des blessés exsangues et des blessés dont les yeux devenaient rougeoyants au fil des jours. Un mage épuisé qui aurait aimé avoir s’écroulé et prendre en compte ce qu’il avait fait, le meurtre qu’il avait commis et avoir la crise de nerf indiqué dans cette situation. Un apprenti mage dont la plaie jumelle ne cicatrisait pas et commençait à légèrement paniquer. Un mage épuisé bouffé par la culpabilité. Et on ne parlait même pas des voleurs et des soucis de guerre civile.

La liste de choses que Wyn aurait aimé faire dans la semaine qui avait suivi l’attaque à Markarth était relativement longue et surtout, une bonne semaine après la nuit funeste, relativement intacte. Dormir une semaine. Ré-enchanter sa prothèse. Vérifier que le moignon soigné avec tant de soins par Yildun ne s’était pas infecté cette nuit-là ; entre le sang et le vomi, le sang et la poussière, les sueurs froides et la panique des derniers jours, la douleur s’était diffusée dans toute sa cuisse et refusait de s’éteindre. Incendie que Wyn refusait de regarder. Il n’avait pas le temps. Il était possédé d’une activité frénétique ; il se posait à peine, le tambour battant la chamade à ses tempes, le cœur au bord des lèvres, les pulsations du sang dans ses veines égrenant un compte à rebours inexorable. Il était tenu en éveil par les tentacules du daedra ravi de l’aubaine et du mystère qui s’offrait à eux. L’étreinte d’Hermaeus était en réalité une chance tant l’urgence pressait : ou bien était-ce que l’être ineffable qui lui avait mis ça en tête, qu’on avait besoin de son savoir ?

Déchiffrer les pattes d’araignée des caractères dwemeri d’un ouvrage ancien à moitié dévoré par son automate et par les mites était suffisamment difficile comme ça. Il n’avait pas besoin en plus de 1) devoir jouer aux infirmiers pour le reste de la population 2) perdre du temps à multiplier les potions de soin, il n’était pas alchimiste 3) lutter contre une migraine particulièrement puissante et l’impression et que les sigils d’encre noir se transformaient régulièrement en petites bestioles désagréables qui rampaient et se mouvaient sur les pages 4) s’inquiéter pour Bertil. Depuis qu’il était devenu un « maître » pour un assistant, il avait senti cette chose étrange appelée responsabilité sur ses épaules. Mais au jour le jour, Bertil s’occupait sans doute plus de lui que lui de Bertil et si Wyn accordait plus d’attention à ceux qui l’entouraient depuis  son « accident », il n’avait pas encore découvert à quel point le visage de Bertil était pâle et cerné, sa silhouette longiligne fragile, avant de le voir répandre le sang sur le tapis du jarl. Encore une chose pour laquelle Wyn aimerait prendre quelques jours pour avoir une crise de nerf, une révélation, quelques discussions. Juste se remettre de la frayeur qu’il avait eu déjà. Il l’avait cru mort, merde.
En attendant, le mage le tenait à l’œil. Il avait fait installer, par des gardes, des lits de camp dans la partie centrale de son laboratoire. Il n’avait pas encore touché le sien, même du bout des fesses. Son lit disparaissait déjà sur les parchemins et les brouillons de traduction ; un vampire avait essayé de voler un ouvrage qu’il n’avait pas encore lu, composé dans une langue rare issue du passé. Il comptait découvrir pour quoi – mais les priorités étaient difficiles à trouver, entre des gens à soigner, un remède à trouver et une foutue énigme sur les bras.  Et son esprit malade. Avant que Bertil ne commence à sembler trop pâle c’était l’extase pour le serviteur d’Hermaeus Mora.  Maintenant ? Wyn était appuyé sur sa table, à s’user les yeux sur un ouvrage décati plus vieux que leur civilisation, indifférent à ce qui pouvait bien passer la porte de son laboratoire.
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BERTYVAWYN | It is not clear that intelligence has any long-term survival value

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