Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Lun 25 Juin - 23:22

Sohane
trente-trois ans | célibataire | sexuelle | mylène jampanoi | ombre
Race & origine Ses origines lui sont totalement inconnues, mais elle les devine en partie sans peine. De son père, elle a hérité du métissage des Bosmer et des Bréton, de sa mère celui des Rougegardes. Du reste, ça lui importe peu. Affiliation : depuis longtemps, depuis toujours, Sohane s'est choisie. Si elle est membre de la Confrérie Noire, sa loyauté n'est que relative sinon inexistante. Métier : assassin depuis de nombreuses années pour le compte de la Confrérie Noire, elle officie comme mercenaire de temps à autre. Dieu Si sa foi est presque illusoire, Sohane est indéniablement née sous le signe de Mephala. On murmure parfois qu'elle pourrait même en être l'incarnation vivante.

Caractère Sulfureuse – dangereuse – personnelle – orgueilleuse – égoïste – volage – sensuelle – impatiente – vénéneuse – possessive – rancunière – sombre – solitaire -abimée – impulsive- sournoise – inconséquente – avide – fière

Elle est née de la cruauté crasse des hommes. Projetée trop jeune dans des arènes illégales, poussée au meurtre pour sa propre survie, elle ne sait rien de la valeur d'une vie sinon celle qu'elle accorde à la sienne. Si elle a jamais eu une âme, elle lui a été arrachée bien assez tôt pour qu'elle n'en ressente jamais le manque et la douleur de l'amputation. Elle pille le monde, les gens, la vie, elle se sert sans jamais s’inquiéter des dommages collatéraux. Imperméable aux sentiments, elle est incapable de s’attacher véritablement aux autres, une part d’elle les considérant sans cesse comme de potentiels ennemis. Les sentiments, elles les encaisse durement, salement et brutalement. Elle est incapable d’en gérer leur complexité et leur intensité. Elle préfère fuir, quitte à blesser. Sohane, elle est morte depuis longtemps à l’intérieur. Elle porte le masque de l’humanité, s’empare des codes de ses pairs. Rejeton expulsé d’entrailles stériles, elle ne vit que parce que les autres continuent de mourir sous sa lame. Et pourtant, son charme est indéniable. Elle vous prend Sohane, aux yeux, à la poitrine et dans le souffle. Plus bas dans le ventre, encore, elle vous charme. Et consciente de son effet sur les autres, elle en joue toujours, s’abandonne au stupre sans cesse.


Apparence, vêtements, anecdotes Le corps de Sohane est constellé de cicatrices, héritage visible des années passées dans la Fosse à combattre. La plus impressionnante de toute zèbre son ventre depuis la hanche jusqu’à l’aine. Sous sa masse de cheveux, dans le creux de la nuque, une autre cicatrice décore sa peau. Marque apposée au fer rouge, elle représente vaguement le symbole de son ancien maître. C’est le même symbole qu’elle lui a gravé sur le visage avant de mettre fin à son supplice et de lui ôter la vie. Un tatouage maquille légèrement la cicatrice, mais quiconque y passe les doigts sentira la peau rêche et saura sans peine retracer les détails de l’insigne.

Elle ne vivra probablement jamais assez longtemps pour le savoir, mais son métissage lui offre une longévité plus importante qu’un humain lamda. S’ils vivent une petite centaine d’années dans le meilleur des cas, Sohane célèbrerait son centenaire et aurait encore une trentaine d’années à vivre ensuite.

Bien que sa divinité tutélaire soit sans conteste Mephala, la foi de Sohane est proche du néant. Elle ne porte qu’un mépris indifférent pour les choses de la religion. Son enfance passée dans la fosse lui a retiré toute capacité d’espoir et contrairement à certains camarades, elle n’a jamais trouvé la paix de l’esprit en psalmodiant quelque prière. Elle se sait mortelle, elle le sait, elle va mourir. Mais, Sohane sait surtout d’où elle vient, ce qu’elle a surmonté, qui elle a vaincu. Son orgueil et sa fierté puisent sans vergogne dans ces souvenirs pour construire le mythe. Si elle ne se croit pas tout à fait invincible, elle s’ingénie pourtant à tordre le destin. Le charnier sur lequel elle marche ne peut en rien la contredire.

De sa lignée métissée, Sohane a hérité d’une affinité certaine avec les poisons. Elle a constaté une résistance accrue à leurs effets. C’est pourquoi elle n’hésite jamais à en user et à en enduire ses lames.

Sohane n’éprouve aucun plaisir à tuer ni à gagner sa vie de cette façon. C’est simplement la seule chose qu’elle sait faire. Et si c’est une tueuse sans aucun scrupule, elle n’en est pas pour autant cruelle. Elle donnera toujours, sauf commande contraire, une mort rapide et avec le moins de souffrances possibles.

 

Compétences et équipementOn ne lui connait aucun talent pour la magie (elle se méfie d’ailleurs grandement des mages et autres sorciers, de la sale race qu’elle vous répondra en crachant si vous lui posez la question), mais elle se veut presque imbattable au corps à corps : les années passées dans la Fosse lui confère un avantage tout particulier, tant elles ont façonné ses réflexes. Les lames courtes comme armes de prédilections, elle manie aussi avec facilité un sabre au tranchant double et elle se débrouille correctement une arbalète à la main. Du reste, elle saurait aussi s’en sortir correctement avec des armes d’hast, mais si la mêlée devient confuse ou dense, elle choisira le corps à corps. Particulièrement vive, elle sait tirer profit de chaque faille de son adversaire et n’hésitera jamais à attaquer de front pour mieux feinter. Ambidextre, sa parade favorite consiste à attaquer de la senestre et de feinter au dernier moment. Toutes ses lames sont enduites de poisons, qui s’ils ne sont pas rapidement soignés, assurent une mort rapide et sans trop de souffrance. Endurante, elle favorise pourtant les affrontements rapides. Sohane visera toujours en premier les points vitaux. La Fosse a façonné de la plus impitoyable des façons la combattante qu’elle est aujourd’hui, sans jamais hésiter ni tergiverser.
Sa tenue, presque intégralement en cuir, lui permet de dissimuler dans des poches intérieurs une myriade de petits couteaux de lancés. Dans son dos pend le plus souvent son sabre et attachés à ses mollets on trouve deux coutelas larges et aiguisés. A la ceinture, quelques poches contiennent quelques plantes médicales, un ou deux petites fioles de poison et l’antidote, son argent. Elle voyage le plus souvent léger et n’a qu’un sac de toile où l’on trouve généralement quelques vivres, une couverture, de quoi allumer un feu – plus rarement une arbalète qu’elle démonte pour le transport.
Au fil du temps, elle a acquis des bases en soin et sait repérer les principales plantes médicinales. De la même façon, si elle est une terrible cuisinière, elle sait néanmoins reconnaître les baies et champignons nourrissant le long de son chemin et éviter habilement ceux qui sont nocifs sinon mortels. Elle sait aussi crocheter des serrures avec plus ou moins de facilité, possède un talent certain pour le dévissage de tarins en toute circonstance, possède une descente de bière qu’on ne souhaite pas remonter à pied. Ses connaissances sont très pragmatiques, elle ne sait ni lire ni écrire, fait preuve d’un minimum de stratégie mais ne saurait jamais diriger une armée (d’ailleurs ce n’est jamais dans ses ambitions, elle ferait un piètre chef et n’a pas une personnalité qui pousse à la loyauté. Elle charme, elle intrigue, Sohane, elle vous charme profondément, dans la poitrine, la gorge et plus bas aussi, elle vous tient et vous prend. C’est souvent utile, plus souvent encore pour le plaisir.)

Paramètres systèmesPseudo/Prénom Sohane Age La majorité Pays bzh. Comment as-tu connu le forum ? en fouillant les internets Des remarques ? A remplir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Lun 25 Juin - 23:25

L'empire du côté obscur

L’histoire se répète : après Helgen, c’est à présent de Blancherive qu’on parle : la ville a en effet essuyé une attaque de Dragon. Ce dernier aurait néanmoins été tué, et la rumeur court qu'un Enfant de Dragon s'est éveillé. Que pensez-vous de tout ça ? L’avez-vous vécu et, sinon, y croyez-vous, ou doutez-vous encore de l’existence de ces géants ailés cracheurs de feu ?

Les racontars de bonnes femmes ne l’intéressent pas le moins du monde. Du reste, si elle n’a pas elle-même assisté à ces attaques, les commérages vont bon train et les témoignages concordent de façon trop juste pour ne pas prendre la menace au sérieux. Et, si certains sont assez fous pour tenter de combattre les cracheurs de feu, peu lui chaut. Ce n’est pas elle qui ira provoquer son destin.

La mort du haut-roi des mains du chef des rebelles, le siège de Fortdhiver sont deux actions qui ont fait éclaté la guerre civile, longtemps larvée entre Impériaux et Sombrages : comptez vous vous engager d'un côté ou de l'autre ?

Si Sohane est bien incapable de quelque chose, c’est de prendre un quelconque parti autre que le sien. Elle vit avant tout pour elle-même. C’est un principe auquel elle ne déroge jamais. Les conflits des uns et des autres n’attirent pas son attention et n’attisent aucun sentiment. Pour cela, il faut une âme, et on ne cesse de répéter qu’elle en est dénuée. Peu lui importe les revendications de Bordeciel pour une indépendance quelconque, pourquoi lui donnerait-elle une goutte de sang ? Bordeciel n'a jamais rien fait pour elle sinon payer pour sa mort alors que la Fosse était tolérée par les dignitaires locaux.



Raconte-moi ton histoire...

Poste destiné à un public averti.

Eté 187

Abrutie par le soleil, les hurlements du public et l’adrénaline qui sature son corps, Sohane se redresse et inspire une gorgée d’air salvatrice. L’oxygène lui brûle sa gorge, sèche, et réveille les points de côté qui lui cisaillent les côtes. A moitié aveuglée par la lumière vive, elle évite pourtant sans aucun souci celui qui se précipite vers elle, un hurlement inhumain qui lui sort de la gorge pour s’achever en un borborygme atroce. Le visage déjà maquillé au carmin, la gerbe de sang ruisselle le long de ses cheveux, sa gorge dans son corsage. Lorsqu’elle plonge sa main dans la gorge pour en retirer la lame émoussée, l’hémoglobine s’écoule et lorsqu’elle le repousse d’un geste méprisant, il tombe au sol, mort depuis de longues minutes déjà. Sans un regard pour sa victime, Sohane se prépare déjà à subir un nouvel assaut. Ce sont les hurlements insanes du public qui lui font relever les yeux. Autour d’elle, un champ de morts. Le sang séché colore presque intégralement le sable brûlant de la fosse et déjà une odeur ignoble empeste les environs, émanant des corps pourrissant sous le soleil de plomb. Mais Sohane n’y accorde aucune attention. Son regard cherche le maître dans la tribune d’honneur et ses deux billes noires rencontrent celles satisfaites de l’homme qui la détient. Elle y croit trouver son salut, mais le sale rictus qui s’étale sur le visage de l’homme la détrompe bien vite. La voix, pourtant puissante d’ordinaire, de son maître ne lui parvient que de loin, et la jeune femme n’essaie même pas de déchiffrer la proposition probablement monstrueuse qu’il soumet à son public, devenu hystérique. Elle se réfugie dans le seul coin d’ombre de la petite arène tandis que les domestiques débarrassent le sol des cadavres. Elle n’a, elle le devine, que quelques minutes pour reprendre des forces et retrouver son souffle. Lasse, elle passe une main sur son visage pour en essuyer la sueur qui creuse de profond sillon dans le sang séché qui macule sa peau. Elle ne fait que l’étaler plus. Depuis quelques temps, maintenant, il lui semble qu’Izham s’ingénie à la repousser dans le moindre de ses retranchements dans l’espoir d’enfin la voir rendre son dernier souffle. Et, systématiquement, Sohane repousse les limites du possible et ressort chaque fois vivante de chacun de ses combats. Du bout des doigts, elle inspecte sa plaie à la cuisse, et grimace en la sentant aussi vivement douloureuse et surtout profonde. Sacrifiant un bout de sa tunique, elle noue le bout de tissus imbibé de sang (le sien et celui des autres, impossible à dire) autour de la plaie. Il lui faudra tenir, cette fois aussi. Une fois de plus.

Izham, un sourire satisfait, après avoir harangué la foule excitée, se tourne vers son assistant et lui adresse quelques consignes d’un ton revêche. Le petit homme s’empresse de hocher la tête et sur une courbette mal effectuée, déguerpit vers les anciennes geôles tandis que dans les gradins, les paris vont bon train. La championne d’Izham contre celui de son plus ancien rival, voilà de quoi dégourdir les esprits et libérer les cordons des bourses. La gamine est mal en point, échaudée par les précédentes rencontres. Mais on la sait résistante et pleine de ressources. Alors les esprits s‘échauffent, et le vin coule à flot, et on trinque à celui qui aura eu raison de miser tant de pièces d’or sur tel ou tel combattants.

Plus bas, Sohane, la tête adossée contre le mur chaud, les paupières fermées, tente d’oublier la douleur irradiant de la plaie béante. Anesthésiée, elle n’entend pas l’annonce du début du prochain combat. C’est un coup de poing violent (sa mâchoire émet un craquement ignoble) qui l’envoie voler au sol qui la rappelle à l’ignoble réalité. Déjà, son adversaire est penché sur elle, et elle ne doit qu’à son agilité et ses réflexes prodigieux pour se libérer de l’étreinte mortelle. Désarmée, elle se tourne néanmoins vers Izham et attrape au vol la lance abimée qu’il lui envoie. Un grognement passe les lèvres alors que son corps adopte une garde discrète mais efficace. Elle n’aime pas les armes de hast, elle les maitrise mal et ses mains décorées aux carmins ne s’accrochent qu’avec difficulté. Il faut en finir vite. Sa jambe ne tient déjà plus son poids et elle a perdu trop de sang. Chaque mouvement déclenche en elle une vive douleur et la tête lui tourne dangereusement. Les paumes maculées de sang se resserrent autour du manche de bois tandis qu’elle pointe la lame effilée vers son ennemi. Sous la cage d’os, le myocarde pulse tant d’adrénaline que tout son corps et son esprit son anesthésié. Les bruits, les sons et les odeurs disparaisse au profit d’une masse poisseuse de sensation. Ou bien est-ce parce qu’elle a trop perdu de sang.

A la première attaque, l’autre la désarme, la seconde la propulse au sol et l’assomme pour moitié. Elle sent les doigts qui se referme autour de sa gorge, et qui pressent, qui pressent. Tout son corps convulse à la recherche de la moindre parcelle d’oxygène et petit à petit, son champ de vision s’obscurcit. Alors, elle va vraiment mourir, maintenant ? Si bêtement ? Qu’a-t-elle connu, sinon les murs de cette arène, son sable chaud, l’horreur et la peur ? C’est donc ça, la vie ? C’est si décevant… Ses doigts agrippent finalement une pierre, mais il faut encore de nombreuses secondes pour qu’elle traite l’information. Quand enfin la sensation lui revient dans la main, elle projette avec les maigres forces qu’il lui reste le bloc dans la tempe de l’autre. Elle n’est certes pas invincible, mais son goût pour la vie ou plus exactement son arrogance de ne pas vouloir mourir lui donne la force qu’il faut pour se projeter contre lui. Et frapper, frapper, jusqu’à ce que la carcasse de l’autre cesse enfin de s’agiter, et frapper encore, jusqu’à ce qu’un cratère ne remplace ce qui fut autrefois un visage, jusqu’à ce que le sang et la cervelle lui colle aux mains et lui coule du visage. Le souffle court, elle s’arrête finalement, contemple le massacre brièvement avant de se laisser tomber le cul sur le sol. Finalement vaincue. Foutue. Si Izham veut l’achever, il pourrait. La gamine n’a que la force de se concentrer sur l’oxygène qui va et vient par ses poumons et qui lui brûle salement la gorge au passage.

De son siège, Izham exulte de joie. Cette gamine vient de lui faire gagner suffisamment d’or pour vivre confortablement pour la décennie à venir. Ses billes se posent sur la fine silhouette encore perchée sur le corps sans vie de l’autre combattant. Elle est couverte de sang depuis la tête jusqu’au pied, exsangue et foutue. Et pourtant, lorsqu’il croise son regard, brièvement, il devine cette flamme qui toujours luit dans le fond de son regard. Il ne sait jamais trop bien ce qu’elle veut dire. Lui, il n’y voit qu’un puissant désir de vivre. C’est une promesse de mort.

Printemps 188

La musique retentissait dans chaque recoin de l’immense demeure, et depuis plusieurs heures, la nourriture, l’alcool et les opiacées circulaient sans aucune interruption. Les rires résonnent aux mêmes rythmes que les conversations. Les putains déambulent aux milieux des convives, et parfois un invité disparait en invitant à sa suite une ou deux fleurs de pavés avant de revenir, un sourire extatique plaqué sur le visage. Les danseuses, belles et désirables au possible, ondulent au rythme des tambours et des ouds. Elles racontent d’autres histoires avec les ombres qui se projettent sur les murs et embrasent les flammes pour en faire leur meilleure alliée
Les orgies de son maître, Sohane en a une sale habitude. Elle aussi, se déplace à travers la maison, l’ombre dans le regard et un air à ne pas vouloir l’approcher de trop près. Elle déteste ça, qu’Izham l’exhibe comme un trophée, un bel objet, à la fois intriguant mais dangereux, dont on se vante de l’acquisition difficile et de l’usage ardu. Sohane ignore ce qu’ils célèbrent – si même ils célèbrent quelque chose en particulier. De plus en plus, Izham se vautre dans la luxure et le stupre, invitant au passage avec lui tous les bien-nés de la région. Bientôt, c’est l’ivresse et l’abandon fait céder les derniers esprits trop vifs pour les plonger dans un bien être artificiel. La jeune femme, ombre parmi les ombres, enjambe les corps en extase allongé parfois à même le sol et échanges quelques regards de connivence avec les filles de joie qui quittent la demeure, les poches alourdies de quelque pièce prélevée sur les invités. Avec une drôle de sensation, Sohane arpente les couloirs et prête une attention toute particulière aux marbres précieux qui les ornes, aux tableaux et aux tentures luxueuses. Elle arrive finalement devant une porte de bois épaisse, encore légèrement entrouverte. Du plat de la main, la jeune femme la pousse. La porte pivote en silence et se referme tout aussi calmement. Dans la semi pénombre du petit matin, Sohane se déplace dans l’anti chambre comme d’en connaître chaque recoin. Elle traverse un boudoir richement décoré d’où s’échappe encore des fumées des herbes que son maître a fumé toute la nuit. La main file vers la ceinture et attrape la garde du long poignard et le tire de son fourreau. Izham dort, entourée de trois corps alanguis des catins. Un instant, Soahane s’arrête.

Le vent frais du matin lui caresse doucement le corps et elle hume ce parfum si particulier chargé de l’humidité de la nuit. Plus un bruit ne se fait entendre, ni dans la maison ni à l’extérieur. D’ici quelques minutes, pourtant, elle sait que le personnel va émerger d’une nuit trop courte pour ranger et laver les restes des excès bacchanales de la nuit. Au matin, les convives se réveilleront sur les canapés ou des lits, et trouverons à portée de mains fruits frais et carafes remplies d’eau fraiche. Un pas après l’autre, lentement, elle s’approche du cadre du lit, qu’elle enjambe. Les femmes se retournent sans même se réveiller. Perchée sur le torse de son maître, Sohane s’attarde le temps d’un soupir et d’un battement de cœur avant de le gifler violemment. Surpris, il émerge péniblement de son lourd sommeil, encore engourdi de tous les excès. « Sohane ? » il articule péniblement, la langue et la bouche empâtées et sèches. « Bonjour, maître ». La voix de Sohane coule, charmeuse et traitre. Ravi de ce qu’il découvre et avec l’habitude crasse que sa position lui confère, Izham attrape les hanches de sa protégée, un sourire satisfait pour lui barrer le visage. « Tu es un peu en retard, Sohane », il reprend. « Au contraire. » La lame se plante dans sa gorge, profondément. Un odieux bruit de stupeur semble y rester coincer alors que l’homme ouvre de grands yeux surpris qui prennent rapidement la teinte de l’agonie. Sohane, toujours perchée sur sa poitrine, l’observe se débattre en vain, chercher de l’air qui n’arrive jamais à ses poumons. Les billes fixent surtout le carmin qui s’écoule de la plaie béante et qui tache peu à peu les draps de vermillon. Ça ne prend plus beaucoup de temps pour qu’enfin il expire un dernier soupir. Alors enfin, elle recule et quitte finalement la chambre.
L’impression qui la saisit, sournoisement, lui presse un peu la poitrine fait fuser le sang et le cogner contre ses tempes en même temps qu’elle se sent légère comme jamais auparavant. Il lui faut quelques minutes pour réaliser que c’est la liberté. Il lui faudra toute une vie pour ne jamais oublier cette sensation grisante. Pour la première fois, le champ de ses options s’élargit et les voix à suivre deviennent brutalement myriade. Elle commence par un bain dans la luxueuse salle de bain d’Izham, puis fais un détour par les salons où certains des invités s’éveillent doucement. Elle y dérobe deux vases précieux qu’elle pourra revendre suffisamment cher pour s’offrir une année de tranquillité. Sans aucun regard en arrière, c’est enfin aux écuries qu’elle se rend, y dérobe une monture nerveuse à la robe sombre. Sans aucun regret, elle part. Enfin.

Automne 190

Le cul posé sur une chaise qu’elle faisait pencher sur deux pieds, le dossier contre le mur de pierre, une chope à la main et son éternel air moqueur posé sur le visage, Sohane éclate de rire alors que l’un de ses compagnons vide une énième pinte, éructant bruyamment. En face de lui, un homme fait de même et d’une même voix, ils demandent une nouvelle tournée. Mais bientôt, le concours la lasse et elle laisse distraitement promener ses billes sur la foule. La majorité des badauds les entoure et acclame les champions du soir. D’autres poursuivent leur repas et tentent de converser, jetant parfois de sales regards vers la foule et les deux buveurs. Les billes accrochent le regard une première fois et se creuse dans son visage un sourire taquin. La seconde fois, elle se laisse tomber brutalement, attrape le bock de bière et quitte la petite compagnie pour une autre plus charmante.  Elle a les billes gourmandes et l’allure impérieuse de ceux qui prennent sans jamais demander. Et l’air presque innocent mais totalement perdue de celle qui se trouve à présent devant elle ne fait qu’accentuer le rictus sans qu’on ne sache jamais ce qu’il dissimule. Elle s’assoit, sans jamais se soucier si elle dérange sa vis-à-vis. Si tel est le cas, elle le saura bien vite. Sohane a dans le fond du regard la flammèche de celle qui veulent des choses aux femmes qu’on ne fait que dissimulé sous un porche ou dans le confort d’une chambre. Si elle embarrasse l’elfe qui lui fait face, la mercenaire le saura bientôt. « Vous êtes seule ? » elle demande sans soucis de délicatesse. Déjà, les chairs la travaillent et elle devine qu’un refus serait un dur revers. « Pour l’instant ». Un souffle chaud lui ravage les intérieurs et compriment bientôt sa trachée, et la mixture qu’elle avale d’une traite ne fait qu’attiser le brasier qui ne demande qu’à s’embraser.

Le souvenir de cette nuit n’est que doux-amer, dont elle ne conserve que quelques fragments épars. Une tête lourde et un esprit empêtré dans un état cotonneux suivi d’une violente migraine à son réveil. Elle se souvient vaguement avoir insulté l’elfe qui se tenait non loin d’elle et qui l’observait avant de prendre la parole. « À vrai dire, j'avais un tout autre plan pour nous deux. Cette nuit était une agréable surprise, mais à présent, j'ai une offre pour toi. L'un de ces hommes est désigné par un contrat. Tue l'un d'entre eux et tu auras la possibilité de rejoindre la Confrérie Noire. » Aurait-elle voulu l’attaquer, Sohane n’aurait évidemment pas pu, ses réflexes émoussés par les résidus de drogue saturant encore en partie son système. « Oh, voyez donc vous ça… Ca a changé la Confrérie, je savais pas que vous donniez votre cul avant de faire vos propositions. » L’insolence crasse ponctue le moindre de ses mots et son odieux sourire reprend place sur les lippes tandis qu’elle se lève, les jambes peu assurées, tandis qu’elle saisit un coutelas à la longue et finement aiguisée. S’approche du premier homme, qui gémit et supplie probablement (le bâillon n’aidant que rarement à une diction parfaite), elle demande « Lui ? » avant de lui trancher brutalement la gorge, interrompant la prière dans un gargouillis atroce qui ne fit que s’agiter plus les deux autres hommes. Le visage tâché au carmin bouillonnant, elle fit un pas vers le second. « Lui ? » et de lui infliger le même traitement, puis un similaire au troisième. « Oui lui ? » Que peuvent-ils, avec leur corps, leur peu de sang et leur supplique. On les a voulus mort, que ce soit elle ou un autre, on se chargera de cette sale besogne. Sohane n’a simplement pas l’âme pour s’encombrer de futilité comme le remord.

Quelques instants, ou alors est-ce plusieurs minutes, plus tard, Sohane retrouve l’étrange elfe au point de rendez-vous. Elle a sur le dos ses quelques rares possessions et tient d’une main la bride du puissant étalon qui l’accompagne depuis peu. « Allons-y ? » elle invite en dépassant l’assassin.


Printemps 198

Les rares fois où elle s’abandonne à l’exercice, elle se remémore péniblement une caresse douce sur sa joue et l’air d’une mélodie qui lui échappe dans son entièreté. Alors ce sont ces petits fragments qu’elle fredonne tandis que la senestre se perd à son tour sur la peau soyeuse et douce de sa fille. Plonge dans le sommeil, elle frémit à peine, et Sohane continue de chantonner les quelques notes. Longtemps elle regarde ses enfants dormir, jusqu’à ce que l’idée frôle finalement l’intolérable, l’impossible, et qu’elle se pense incapable de l’exécuter. Un affreux goût amer qui lui emplie la gorge et lui brûle le palais, elle se détournement finalement des silhouettes endormies, charge sur son dos le paquetage prêt depuis quelques jours déjà et affronte la fraicheur de la nuit, l’impression qu’on lui enfonce des lames chauffées à blanc à douze endroits différents de la poitrine et qu’on l’explore à la pointe. Elle pourrait vomir. Elle se contente de se redresser et de presser le pas. Bientôt, la chaumière puis le village ne forment qu’un vague point lumineux dans son dos, et bientôt, c’est l’obscurité toute entière qui l’entoure et qui reprend ses droits. Si les sauver doit la tuer, soit, qu’il en soit ainsi. C’est un sacrifice auquel elle consent. Lui, ne lui pardonnera probablement jamais. La douleur, inimaginable, reflue parfois pour revenir plus vive encore.

Lorsqu’elle pousse la porte du sanctuaire, elle est ivre. Elle vacille sur ses jambes, manque même de s’écrouler sur le sol pavé. Personne, fort heureusement, n’est présent pour admirer sa déchéance ni même déceler la vague de chagrin qui la submerge. Le lendemain, c’est à Larathlir qu’elle se présente, le regard plus sombre que jamais et comme amputée d’une part d’elle, qu’on ne saura jamais pointer.







Revenir en haut Aller en bas
Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
Messages : 862
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Mar 26 Juin - 8:00
Cela fait plaisir de voir la confrérie se peupler ! :eyes: ( Attheia s'évente et complète : par de jolies femmes dangereuses :ohgod: ) et j'aime beaucoup ce que je lis pour le moment ! On voit pas assez cet avatar aussi :eyeslove: :eyeslove: Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche, si tu as des questions ou besoin d'un délai, n'hésite pas! :minicoeur:
Revenir en haut Aller en bas
Yildun Silvereyes
Yildun Silvereyes
Prêtre
Messages : 117
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Mar 26 Juin - 18:52
Quel personnage intriguant, bienvenue par ici :amour:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Mer 27 Juin - 22:31
Contente de voir que Mylène fait son petit effet. :huhu:
Merci à tous les deux, je me hâte de terminer cette fiche.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Jeu 28 Juin - 10:12
:tong: :tong: :tong: :tong:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Jeu 28 Juin - 15:44
:sex:
Revenir en haut Aller en bas
Nelkir
Nelkir
Mage
Messages : 58
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Jeu 28 Juin - 16:19
C'est moi où il y a un(e) compatriote breton(ne) dans le coin ? :ohgod: :ohgod:

Donemat bienvenue et bonne rédaction pour la suite ! :minicoeur:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Mer 4 Juil - 0:18
Je passe juste prévenir que cette gueuse la demoiselle a sans doute besoin d'un petit délais. Son ordinateur a rendu l'âme, bien qu'elle espère réussir à le réparer demain :drama:
Revenir en haut Aller en bas
Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
Messages : 862
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Mer 4 Juil - 9:01
Pas de pc :ohgod: :ohgod: Horreur et damnation :ohgod: Je fixe le délai au 14 juillet, et au pire on rallongera :sisi:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Mer 4 Juil - 23:44
Alors, j'ai une solution temporaire, aucune idée de si ça va tenir dans le temps. J'essaie de finir rapidement :sisi:
Revenir en haut Aller en bas
Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
Messages : 862
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Jeu 5 Juil - 7:54
Bon courage :minicoeur:
Revenir en haut Aller en bas
Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
Messages : 862
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Dim 29 Juil - 11:27
Des nouvelles ? :minicoeur:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Lun 30 Juil - 0:14
Oui ! Désolée pour ce retard, ma solution temporaire pour le pc n'en était finalement pas une... je viens de le récupérer, je me hâte de boucler ma fiche. :rp2:
Revenir en haut Aller en bas
Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
Messages : 862
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane) Lun 30 Juil - 15:17
Bblblbl j'aime beaucoup ta plume et ce personnage :plz: :wah: Bienvenue parmi nous :minicoeur:


Bienvenue parmi nous !
Allez dans le menu des compétences pour les augmenter



❖ Tu peux maintenant passer signer les bottins Il y en a pas mal parce qu'on aime bien que tout soit bien rangé, mais il ne faut pas passer à côté, pour que tout soit clair pour tout le monde ensuite N'oublie pas aussi de signaler ton rôle et si tu as un clan
❖ Toujours dans la section obligatoire, il faut que tu crées ton agenda de rp : non, ce n'est pas une fiche de lien, c'est juste pour poster un lien à chacune de tes réponses, pour voir ton activité rp ! Tout est expliqué juste là mais en cas besoin, n'hésite pas à mp le staff!
❖ Pour trouver des liens et des rps, il est fortement conseillé de te créer une fiche de lien et passer dire coucou dans celle d'autrui !
❖ A propos de liens, pour créer ton propre pré-lien et ton propre scénario il n'y a aucun souci ! Tout est expliqué par là ! Attire de nouveaux camarades, petit dovahkiin
❖ Les journaux de bord sont optionnels, mais je te donne leur emplacement sur la carte : faire ta chronologie, le carnet de note de ton perso, un p'tit rp solo, noter son évolution tout ça est libre !
❖ Enfin, tu peux aller jeter un coup d'oeil du côté du système de dés et des demandes diverses : toujours bien de savoir ce que tu peux faire De même pour ouvrir un rp et/ou archiver un rp il faut jeter un oeil ici !
Et ça c'est quoi ? ça c'est là où l'on vote sur le forum Paraît que c'est vachement utile pour ramener de nouveaux membres et faire prospérér l'empire la rebellion la non-consanguinité en Bordeciel
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane)
Revenir en haut Aller en bas
 

Un spectre fait de grâce et de splendeur. C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse. (sohane)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1


 Sujets similaires

-
» Petite questions sur la confrérie noire...
» Sohane - Oh death, won't you spare me over ‘til a another year?





Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
There be Dragons :: Registres Impériaux :: Devenir un Aventurier :: Aventuriers qualifiés-