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Khelan at-Azan
Khelan at-Azan
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Sujet: Can't let his hand go, he'd pee himself. || Ft. Wyn Jeu 15 Nov - 22:38
Date du rp Soufflegivre 200
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Climat, météo, saison, heure 10h du matin, à peu prêt, et dehors le ciel est gris et l'air frais.

Can't let his hand go, he'd pee himself.
Ft. Wyn Ysciele Ft. Wyn Ysciele Ft. Wyn Ysciele Ft. Wyn Ysciele Ft. Wyn Ysciele Ft. Wyn Ysciele Ft. Wyn Ysciele Ft. Wyn Ysciele Ft. Wyn Ysciele Ft. Wyn Ysciele


Je ne comprendrais jamais comment ces coursiers me trouvent. Non, mais honnêtement. Voilà des années que j'ai pris la décision de rester dans mon coin, sage, pour éviter que la Confrérie me retrouvent et m'achèvent tout ça parce que j'ai choisi de me casser de cette bande d'enfoirés qui laissent leurs frères noirs crever, et jusqu'à présent je n'ai aucun problèmes. Mais les coursiers? Ces bêtes sont à moitié cartes à moitié sortilèges de localisation, ça ne fait absolument aucun sens!

Enfin, ce n'est pas l'important, quoi qu'il y a certainement une ancienne magie impossible derrière ça. L'important est bien la missive que j'ai reçue. Petit parchemin écrit à la va vite, quoi quelques tâches sur le papier suggèrent qu'il est resté ouvert durant de longues heures, preuve d'une hésitation évidente, pas que j'ai le cerveau assez éveillé pour le remarquer lorsque je lis ces mots. Il s'agit de Wyn, qui me demande de le rejoindre à Markarth lorsque j'en aurais l'occasion. Comme quoi il aurait un service à me demander, des caves à explorer, des trucs à faire et personne sous la main pour s'en occuper avec lui. I smell bullshit. Mais puisque c'est pas mon genre de laisser tomber mes amis, j'en ai tout de même bien trop peu et celui-ci n'est même plus entier, je garde ce bout de papier dans un coin de mon sac.

Il aura fallu essentiellement trois semaines avant que nos pérégrinations nous mènent à la ville dans la roche et, arrivés en pleine nuit aux portes de la capitale, nous avons investi l'auberge pour la nuit. Et je dois dire qu'après quelques nuits étoilés à dormir dehors, un bon lit n'était vraiment pas de trop. Et c'est donc tout frais que je débarque à Coeur-de-Roche aux alentours des dix heures du matin, habillé et sobre, mon équipement sur le dos et mes cheveux toujours aussi rebelles. Offrant un simple hochement de tête aux gardes à l'entrée du palais, je m'invite à l'intérieur et rejoins les quartiers du mage sans me perdre. Ce qui en soit est un exploit.

Escaliers, couloirs, porte dorée et lorsque j'y arrive, je toque deux fois avant d'ouvrir, n'attendant pas qu'on me réponde. Honnêtement, si ce genre de liberté peu passer avec lui, je dois admettre que je me le permets avec à peu prêt n'importe qui. C'est pas une porte qui va me dire quoi faire et où attendre. - J'espère que tu es visible, faudrait pas choquer ce pauvre gâteau au sucre que j'ai piqué à l'auberge. - Si avec ça j'attire pas son attention... Cinq points s'il lève la tête de ses bouquins, cinquante points s'il m'étreint, carton plein s'il est à poil. Se moquer n'a pas de prix, quoi que lui faire bouger son auguste fessier de son bureau pour m’accueillir serait déjà magnifique.
Bon, il est passé où? Je jure, s'il est encore au lit...
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Wyn Ysciele
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Sujet: Re: Can't let his hand go, he'd pee himself. || Ft. Wyn Sam 24 Nov - 21:47

“Can't let his hand go, he'd pee himself.”
Soufflegivre 200 ❖ Wyn & Khelan


Il est à sa table de travail et c’est le crissement de la plume sur le métal qui finit par l’éveiller. Wyn écarquille les yeux, et avale une brève goulée d’air, reprenant conscience contre son gré. Il est assis à l’une de ses tables de travail et ses doigts meurtris lui font mal, tellement ils serrent la plume qu’il tient. Il n’a aucun souvenir de s’y être assis. Il n’a aucun souvenir des tâches d’encre qui lui rognent le bout des doigts comme autant de tentacules qui le tirent vers les abysses. Wyn observe d’un air ahuri le spectacle de capharnaüm qu’est devenu la pièce. Il a griffonné des liasses et des liasses de parchemin dans son … sommeil ? Il y en a un tas sur la table de métal, et certains ont glissés au sol. Tous les morceaux de vélin sont parsemés d’une encre noire, serrée, plus proches des pattes d’araignées, griffues anguleuse que d’une écriture humaine. Illisible. Wyn a l’impression que son cœur va lui sortir de la poitrine quand il approche l’un des feuillets de la lumière, essayant de déchiffrer ce que son insomnie a tracé comme runes de cauchemar, mais ni la lampe, ni le verre grossissant ne présentent autre chose qu’une énigme.

Il n’a pas souvenir d’avoir tracé cette écriture désordonnée. Il n’a pas souvenir d’avoir commencé à gratter la surface métallique de son bureau avec sa plume, quand il a manqué de papier. Il n’a pas souvenir d’être sorti de son lit, pourtant il est là, pieds nus, les cheveux ébouriffés, dépeignés, et vêtu uniquement d’un pantalon de lin clair et souple, pour la nuit. Il frissonne maintenant que le sommeil l’a quitté et se frotte les avant-bras, mécaniquement. Le mage sort de sa torpeur quand il entend une voix familière résonner dans la pièce d’à côté, et il saisit précipitamment la brassée de parchemin, pour les précipiter dans une coupe dwemer – sans réfléchir, il y adjoint une bougie, qui s’élève en grandes flammes et crépitement d’étincelles dorées. Peut-être que…
Le feu brûle le bout de ses doigts, et Wyn les retire précipitamment, alors que tout son instinct lui hurle de récupérer les parchemins, la connaissance, les secrets indicibles, avant qu’il ne soit trop tard.  « - Outch ! » Pépie Wyn en suçotant les doigts plein d’encre et de suie. Juste à temps pour entendre Khelan se déplacer dans l’autre pièce et il se recule pour passer la tête par l’embrasure de la porte. L’érudit attrape sa robe de mage pour l’enfiler avidemment, maladroitement, le tissu restant relevé et coincé en divers endroits – mais il écarte légèrement les bras pour fixer Khelan comme si une givrepière s’était mise à réciter de la poésie : « - Qu’est-ce que tu… ? Où… ? »

Qu’est-ce qu’il foutait là et où était-il passé ? Non – Wyn s’était promis de faire un effort. Il avait promis de faire en sorte que ça compte. De ne plus être ce connard de bâtard trop absorbé par sa petite personne et ses grandes recherches qu’il ne voyait pas tout ce qu’on faisait pour lui avant d’être dans la merde jusqu’au cou. Vivement, Wyn se rapproche à grandes enjambées pour attirer Khelan dans une étreinte qui sent l’encens et le soufre. Une étreinte qui s’éternise alors que Wyn presse Khelan contre lui avec force, nouant un moment ses bras derrière son dos avant de s’écarter pour le regarder. L’ombre disparue de ses yeux quand il le regarde avec le plus mortel des sérieux : « - Est-ce c’est un gâteau au sucre que je sens dans ta poche ? »

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Khelan at-Azan
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Sujet: Re: Can't let his hand go, he'd pee himself. || Ft. Wyn Dim 25 Nov - 14:53
Can't let his hand go, he'd pee himself.
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Telle une apparition paniquée, je le vois arriver de la pièce voisine, la robe mal fichue, les cheveux hirsutes et les yeux rouges, en écartant les bras. - Qu’est-ce que tu… ? Où… ? - Mon regard trahit mon exaspération avant qu'il ne se reprenne et traverse la distance pour me rejoindre. Et, comme à l'accoutumée, je lâche un profond soupir en le recevant dans mes bras.
Vous savez, espace vital, tout ça.
Mes bras trouvant place dans son dos, ma main descend sans gêne jusqu'à ses fesses après que mon regard ait accroché quelque chose, et je libère l'arrière de sa robe de mage prise dans son pantalon de nuit qu'il n'a visiblement pas pensé à enlever.
Quel mage digne de ce nom ose porter quelque chose en dessous de sa robe? Hein? C'est nu, point barre. Un peu de dignité, bordel! - Je t'ai déjà dis de dormir quand le ciel est tout noir, non?

Je ne sais pas ce qui a brûlé, mais ses vêtements et ses cheveux sont imprégnés de l'odeur, et lorsqu'il daigne enfin me relâcher de cette longue étreinte, j'esquisse un sourire à sa réflexion. - Est-ce c’est un gâteau au sucre que je sens dans ta poche ? - Je suis juste extrêmement content de te voir. - Ce qui, en soit, est très vrai. J'ai peu d'amis, et si je me passe sans soucis du commun des mortels, mes proches ont l'avantage de mériter toute mon attention. Et accessoirement, je leur tolère l'intrusion de mon espace vital. Faut bien qu'ils y gagnent quelque chose, non? - Mais oui, c'est un gâteau au sucre. - Fini-je par lâcher en sortant de ma poche le petit gâteau emballé dans un tissus propre. Oui, la précision est importante. Il est légèrement écrasé, la faute à Wyn qui a tenu à se coller avec force, mais il a encore toute sa forme, presque.

J'ai l'impression d'offrir un chiot à un enfant, sauf que l'enfant a 38 ans. Et que le chiot est un simple gâteau qui va être dévoré. Je ne suis pas certain qu'il saurait quoi faire d'un chiot de toute façon, et je refuse de me demander s'il le dévorerait aussi. Au moins, avec son araignée, la question ne se pose même pas.
Quoi que...
T'as une sale tête. Tu le sais? - Dis-je dans un sourire en me baladant dans le bureau, jetant un œil distrait aux parchemins et morceaux de métal dorés étalés un peu partout. J'en saisi un, bout de parchemin, pour parcourir les lignes noires d'encres auxquelles je ne comprends de toute façon pas la moindre patte de mouche, mais fait malgré tout semblant d'avoir un cerveau tout en parlant. - Moi au moins j'ai pu profiter d'un bon lit à l'auberge. Et toi? C'est quoi ton excuse?
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Sujet: Re: Can't let his hand go, he'd pee himself. || Ft. Wyn Ven 7 Déc - 22:22

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La chaleur des bras de Khelan se diffuse lentement le long de la colonne vertébrale du mage, tel un sort bienfaisant. Il avait besoin de ce contact, de cette amitié, mais il ne s’autorisait plus ça très souvent, enfermé dans le carcan de ce qu’il croyait être un érudit. Et chaque accolade contre ses rares amis (… ou ses parents) lui donnait l’impression d’un soupire suffisant pour remettre sa cage thoracique en place. Wyn roule légèrement des yeux dans leur orbite quand il sent les doigts du métisse frôler sa chute de reins. Sa fausse exaspération exagère un peu à la demande, infantilisante, de l’homme. Quand il fait tout noir, hein ? C’est une question conne et le Bréton atteint bientôt la quarantaine. Peut-être, oui, devrait-il avoir un cycle de vie aligné sur ceux qui l’entouraient, mais c’était d’après l’expérience (réduite) de Wyn d’un ennui profond et surtout contre-productif. Les étincelles ne naissaient que dans l’obscurité après tout, et les gens que vous ne tenez pas à voir ont tendance à venir toquer à votre porte durant les horaires de bureau. Tu lui lances un regard peu impressionné, le tenant à bout de bras, tes doigts bien serrés autour de ses avant-bras. Comme si tu avais peur d’enlacer un mirage, un de plus. Tu fais la moue, soulignant ton scepticisme, et la moquerie malicieuse qui perce dans l’innocence de sa vox : Certes, comment suis-je censé voir le ciel tout noir ? Pourrais-tu me montrer une fenêtre ? » Il étend la main vers ses appartements encombré, emmuré. Il n’y avait que de la roche, du métal, du parchemin et un peu de cuir et de moutons de poussières ici. Nul ciel, nulle ouverture. Quoi ? Clepsydres et appareils astronomiques ? Sa terrasse et son observatoire ? Sortir ? Quelle idée.

Wyn délaisse Khelan pour s’emparer du gâteau avec l’adresse d’un voleur. Depuis combien de temps n’avait-il pas mangé ? Il avait oublié à quel point il avait faim ou Hermaus avait éclipsé les besoins de son corps de ses pensées. Il disperse les grains de sucre dans sa barbe blonde, mais le goût sucré fond sur sa langue, délicieux comme un foyer.  « - Auberge de la ville basse. » identifie le mage. Il s’est appuyé contre l’une des tables de travail, sa robe de mage remise en place frôlant les parchemins entassés. Il résiste à l’envie de s’interposer entre Khelan et ses parchemins : c’était à lui, il ne devait pas y toucher, il ne devait pas les lire, son travail et les mains étrangères. Wyn étouffe les pensées intrusives, qui envahissent son esprit comme autant de chiendent noir et toxique en mordillant son pouce plein de sucre glace. La douceur pique sa langue et le ramène dans le temps présent et la taquinerie :  « - Je n’ai pas profité d’un lit dans une auberge. » L’érudit croise les bras et émet un « pfu » très doux, considérant Khelan, avec une condescendance amusée, familière. « - Rien ne dit un véritable ami comme des commentaires sur votre tête au saut du lit, hm. Pourrais-tu arrêter de lire ça, s’il te plaît ? Il doit y avoir deux trois ouvrages plus accessibles dans mes rayonnages si tu avais envie de t’initier aux mystères de la magiscience. »

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Sujet: Re: Can't let his hand go, he'd pee himself. || Ft. Wyn Sam 8 Déc - 21:10
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Pas de fenêtre? N'a-t-il pas les instruments pour savoir? Ou plus simple, n'a-t-il pas des jambes, pour aller voir ce qui se trame dehors? Ou des gens autour de lui qui changent de place ou de poste? Après tout, les gardes font bien des rotations... Ou n'est-il pas sorti de cette pièce depuis tout ce temps? - Je n’ai pas profité d’un lit dans une auberge. - C'est bien dommage. - Tu devrais essayer, il parait que c'est excellent pour le dos. - Un lit dans une auberge ou n'importe quel lit, d'ailleurs. J'ai le sentiment plutôt clair qu'il n'a pas vu la couleur d'un matelas depuis un petit moment... Au moins sent-il assez bon pour que je n'ai pas à m'inquiéter de son hygiène.

Rien ne dit un véritable ami comme des commentaires sur votre tête au saut du lit, hm. Pourrais-tu arrêter de lire ça, s’il te plaît ? Il doit y avoir deux trois ouvrages plus accessibles dans mes rayonnages si tu avais envie de t’initier aux mystères de la magiscience. - Reposant le parchemin cryptique sans opposer la moindre résistance, conscient de son rapport à ses recherches et travaux, je m'éloigne gentiment du bureau. - Il faut bien quelqu'un pour ça, non? - Dis-je dans un sourire. - Et puis c'est pas comme si j'avais souvent l'occasion de te tirer du lit... ou en tout cas du sommeil. - Ajouté-je avec malice en revenant vers lui. Faut dire que c'est effectivement peu fréquent. Parce que je ne suis pas souvent là? Non. Parce qu'il ne dort jamais, voilà pourquoi.

Fouillant mes poches en me rapprochant, j'en sors un bout de parchemin plié en quatre, abîmé, usé et taché d'un liquide marronatre. - Du coup... Peut-être que maintenant que tu as avalé ton petit-déjeuner, tu peux me dire pourquoi tu voulais que je viennes te voir? - Non, je n'ai pas jeté sa missive. Je l'ai gardé avec moi, précieusement, tout contre mon cœ... Non, bon, ok, c'était juste pour pas oublier. - Enfin, à part pour mes fabuleux câlins, bien sûr. - Et ils le sont, fabuleux. Mes bras sont parfaits pour ça. Ils sont juste très... sélectifs. - Qu'est-ce qui se passe? - Demandé-je alors d'un air sincère. Il peut parler aventure et exploration autant qu'il veut, ses lignes transmettaient plus qu'une simple tâche à accomplir, mais loin de moi l'idée de le forcer à cracher le morceau, chacun partage à son rythme. Mais je suis là, non? Je suis là.
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Wyn Ysciele
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Sujet: Re: Can't let his hand go, he'd pee himself. || Ft. Wyn Lun 31 Déc - 16:18

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« - Je ne suis pas si vieux, n'abuse pas. » Il renverse sa tête en arrière, étirant un peu sa nuque courbaturée par les heures passées penché, raide, sur les écritures minuscules et abscondes de ses manuscrits oubliés des temps. Des étoiles crépitent sous ses paupières fermées, et lui donnent l’impression de tourner, tomber, le crâne pris dans un étaux. Pas si veux qu’il doive dormir dans un lit, pas si vieux que leurs jeunes années ne soient derrière eux. Pourtant, leur baiser d’enfant a scellé la fin de l’innocence pour l’érudit, la fin de l’alcool, la fin des folies. Il étire sa nuque d’un petit mouvement circulaire, mais l’impression de basculement prend fin quand il entend Khelan se rapprocher de lui. Intrigué, Wyn cligne plusieurs fois des yeux, ajustant sa vision sur l’homme brun face à lui, ses cheveux coincés derrière son oreille et la malice au coin de son regard. Il se rapproche insensiblement de son vieil ami, et reprend entre deux doigts le parchemin abîmé. Il élève le message à la hauteur de son regard, et son regard doré glisse sur Khelan, les spirales dorées semblant gagner en épaisseur un instant. Puis, le mage émet un fin sifflement, et l’observe, avec un jugement teinté d’amusement. « - Tu ne touches plus jamais l’un de mes livres. » Le poing refermé autour du papier à l’odeur suspecte, au parchemin sec et cassant, il pointe Khelan du doigt.

Puis, de proche à le toucher, Wyn se recule, et son regard fuit un instant sur son bureau, ses papiers, les braises du feu, un peu tout. Tout sauf la sensation fantôme qui irradie sa jambe.  Son comportement change du tout au tout. Disparu, l’ami mal réveillé, qui dévore un gâteau comme un enfant affamé. Disparu l’érudit un peu condescendant et peu sociable. Il n’y a que l’homme que Yildun a ramené à la vie, celui qui tremble la nuit, s’écroule inconscient, tenu debout par des forces obscures, celui terrifié à l’idée d’être incomplet, défectueux pour le restant de sa vie. Pire : limité par son corps. Il a baissé la main qui tenait encore le parchemin et le poing touche sa cuisse, raccordée au sol par sa prothèse difforme, encore cachée par la robe de mage qui effleure le sol et y ramasse la poussière.
Ses mâchoires se serrent, le tic discernable sous la barbe qui lui mange les joues. Ce qui passe ses lèvres est inaudible d’abord pour Khelan, tandis que les syllabes entremêlées s’étouffent dans sa gorge. Puis Wyn lève les yeux au ciel, et expire lentement. Il se fatigue lui-même. Il ne demande pas d’aide, ni qu’on lui tienne la main. – même si c’était le cas, l’impuissance à laquelle il avait été réduit sous les doigts experts d’Yildun lui avait volé une dignité qu’il ne récupèrerait pas. Il demandait simplement… de la compagnie. Un témoin pour ses recherches. Un mercenaire pour lui servir de garde du corps. « - Je pensais à … J’ai besoin… » Il se mord la lèvre inférieure, ravalant sa salive et sa fierté mal placé, tandis qu’il se passe une main ( tremblante ) dans les cheveux. « - Je veux..j'aimerais aller à Nchuand-Zel. »  Puis il pointe l’une des portes dorées qui clôturent son laboratoire – derrière laquelle les couloirs de pierre s’enfoncent dans la roche, rejoignent les sous-sols et le cours souterrain de la Karth. Derrière lesquelles dorment les dwemers, passé quelques corridors encore nettoyés par son assistant.  Il a le coeur qui palpite dans sa gorge, affolée, qui menace de lui ressortir par le gosier, fébrile en diable. Le mage réussit pourtant à ne pas trop croasser, à garder l’air nonchalant. «-Tu as des projets ?»

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Khelan at-Azan
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Sujet: Re: Can't let his hand go, he'd pee himself. || Ft. Wyn Lun 31 Déc - 17:12
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Tu ne touches plus jamais l’un de mes livres. - Ma langue claque, réponse peu développé face à une réelle réflexion ou à un humour trop bien dosé, je ne saurais le dire. Je lui abandonné malgré tout la missive à l'état douteux et observe comme une torture à mes yeux son comportement changer du tout au tout. Son humeur s'effondrer, son regard fuir, son poing gagnant sa cuisse dans un geste naturel qui n'aurait pas dû éveiller mon attention en d'autres circonstances, mais là, si. Est-ce si grave qu'un simple morceau de parchemin réveille en lui de si sombres songes? Se souvient-il de la raison pour laquelle il m'a fait quérir?

Je sens la tension dans l'air, le malaise qui s'élève trop doucement. Il n'y a pourtant aucune gêne à ressentir, et malgré tout, ses marmonnements incompréhensibles trahissent ses mains tremblantes et son hésitation à ouvrir sa bouche à la langue pourtant habituellement si bien pendue. Il me tourne le dos, vaine tentative de m'éviter ces démonstrations de son ego naturel l'empêchant de céder à la raison. Nous avons tous cette maladie, nous les hommes, mais bizarrement lorsque c'est chez l'autre que les symptômes se manifestent il nous est naturel de dire qu'elle est bien ridicule, et puis quand c'est à notre tour d'en souffrir... Saleté.

Je pensais à … J’ai besoin… - Il se retourne, au bord de la brèche, et je décroise les bras, un geste inconscient d'ouverture pour lui montrer qu'il peut s'ouvrir à moi... Pas comme si l'inverse était dans nos habitudes de toute façon. - Je veux..j'aimerais aller à Nchuand-Zel. - Oh... - Ma réaction sonne plus comme une expression de gêne que comme ce qu'elle devait être, la prise de conscience du poids de ce qu'il souhaite faire. Le poids de la douleur, de la frustration et de la fantomatique imprésence. Ce mot n'existe pas, pourtant il fait bien plus de sens que tous les autres.

Tu as des projets ? - Un fin sourire étire mes lèvres et je hausse les épaules dans une moue empreinte d'évidence. - Plus maintenant. - Je n'en avais déjà pas, enfin, mes projets étaient de rester-là avec lui pour faire ce qu'il avait prévu de faire, donc en soit... Mais bref, passons. Son faux air nonchalant ne trompe personne, ou en tout cas pas moi, et je pose mes mains sur ses épaules pour ancrer mon regard dans le sien. - Je t'accompagnerais avec plaisir. - Je baisse furtivement le regard vers ses jambes. - Enfin, quand tu te seras proprement habillé. Un mage avec des vêtements sous sa robe... Quel déshonneur. - Dis-je dans un sourire trahissant mon air outré.

Le lâchant, pour qu'il aille retirer ces vêtements honteux, je croise les bras machinalement. - On a besoin d'équipements ou c'est bon? - Après tout, je suis venu sans mon sac. Je n'ai que mon armure sur le dos et mes armes habituelles suspendues ci et là... C'est généralement suffisant, mais mieux vaut demander. Il est l'expert ici.
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Wyn Ysciele
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Sujet: Re: Can't let his hand go, he'd pee himself. || Ft. Wyn Dim 27 Jan - 23:23

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Les commentaires de Khelan sur son accoutrement ( on ne saurait pas où commencer pour juger les goûts vestimentaires du mage, en fait ) passe par-dessus Wyn, à hauteur approximative du plafond. Il n’y a qu’un bruit de fond qui remplit son crâne – son expiration, lente et profonde résonne presque à son oreille, comme s’il respirait dans une cave pleine d’écho. Il ne sera pas seul. Nchuand-Zel, c’est le rappel familier de son échec. Ce n’est pas là où il a laissé sa jambe, où il a pleuré des larmes brûlantes de la peur de mourir, débilitante. Mais il peut mettre la ruine dwemer dans un coin de son esprit, la faire disparaître sous les parchemins comme ses ponts suspendus sont dissimulés sous la neige et la brume.

Clairement, la ruine dwemer de son pâté de maison, c’était une autre perte de manche. Les portes dorées sont souvent dans son champ de vision – l’enfilade de portes, jusqu’à ouvrir sur les profondeurs dwemer. Une porte mène à une autre. Dans ses rêves, c’est un labyrinthe de couloirs aux pierres cyclopéennes, aux grilles dorées qui vous empêchent de faire demi-tour. Les portes dwemers sont toujours à l’orée de sa conscience, de son champ de vision, comme un prédateur qui guette. Ses muscles se débloquent, ainsi que sa cage thoracique. Il clopine dans la pièce. Sa besace presque décousue par les aventures malencontreuses et le manque de soin a pris la poussière, en un an. Les livres entassés dessus tombent avec fracas, mais Wyn passe la bandoulière sur son épaule. Le tissus rêche lui brûle presque les doigts. Le mage reste immobile un instant, plongé dans ses pensées, avant etde reposer un regard lumineux et doré sur Khelan. « - Rien d’inhabituel. Penser à prendre de la corde, et….  Il doit y avoir des potions dans le placard. Près du feu, derrière le siège. » Il a un vague signe de main vers une autre pièce. Le siège au coin de l’âtre que son assistant ravive plusieurs fois par jours – celui pour les invités, en métal dwemer, celui qu’à part Yildun quand il était las de sa présence, Nels quand il ignore ses devoirs trop longtemps. Derrière, il y a un petit placard incrusté dans le mur, avec ses toiles d’araignées et sa poussière et les potions achetées au cas où. Au cas où Yildun n’était pas là la prochaine fois.

Il se souvient de pourquoi il a fait venir Khelan, maintenant que l’écran d’encre de l’obsession a été rejeté. Pour s’excuser. Pour promettre qu’il apprend de ses erreurs, et du jugement de la petite chouette de Yildun, du fait qu’il ne mérite pas d’avoir encore des gens qui remarqueraient sa mort pour autre chose que ses recherches, son utilité. Il devrait dire : je te revaudrais ça. Il devrait dire : merci.  Wyn s’immobilise un instant, s’humecte la lèvre machinalement, sentant les coupures qui la parsème. Puis il se détourne et va se changer d’un geste empressé. Sa gorge oppressée le réduit au silence.

Le problème vestimentaire, c’est qu’avant, pour partir en expédition, il passait une tunique courte sur un pantalon, les tons ocres rapidement couverts de poussière et de boue, rampant, escaladant sans se soucier d’autre chose que trouver ce qu’il y avait à découvrir. Maintenant, enlever et remettre un pantalon lui prendrait quinze bonnes minutes, avec la raideur de sa prothèse. Maintenant, le pantalon est légèrement déformé, tiré par les engrenages de sa jambe. Il est peut-être le seul à les voir et à le sentir, mais la honte a ses crocs dans sa poitrine. Il passe une robe de mage un peu plus courte, fendue sur les côtés. Autrefois de cérémonie, élégante, brodée de fils d’argent, elle a vieilli, comme le reste. Il garde son pantalon et sa dignité, fermant la robe d’une ceinture. Les gestes sont précis, nerveux.   « - Il est encore temps de faire marche arrière. » Le sourire retrouve la voie de son visage, la malice de sa voix. Il est fatigué pourtant, sous les lumières des flambeaux. Vieilli. Il s’appuie d’ailleurs sur son bâton pour progresser dans les couloirs, la démarche saccadée, mais têtue. Il ne regarde pas Khelan, volontairement.  Il ouvre la porte de son laboratoire pour commencer à s’enfoncer vers les profondeurs des tunnels de service dwemer, jusqu’à ce qu’une grille de métal leur barre la route.

Combien de fois a-t-il vu son mentor ouvrir cette porte ? La sensation du déjà vu est âcre dans sa bouche et Wyn cherche les clefs à sa ceinture d’une main absente. C’était lui le mage de Markarth aujourd’hui.  Il souffle doucement après avoir tourné la clef dans la serrure – il fallait à présent vers coulisser la grille, et l’estropié s’arque-boute. « - Aide-moi. » Impatient. Excité. Un peu terrifié. De l’autre côté des grilles, ils peuvent voir le couloir qui continue, encadré de part et d’autre de chaudières et autres pistons à vapeurs, endormis depuis des siècles. L’eau continue à couler le long de l’allée centrale, prenant des lueurs vertes et mordorées sous la lumière des lampes allumées pour l’éternité. Mais il n’a pas besoin de regarder derrière les barreaux : l’impression de déjà vu s’installe en Wyn. Il en a vu des dizaines, des couloirs de ce genre, chaque ruine dwemer est à première vue semblable aux autres, et c’est les petits détails qui diffèrent et font le jeu, la richesse. Il revenait sur son terrain de jeu favori.

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Khelan at-Azan
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Sujet: Re: Can't let his hand go, he'd pee himself. || Ft. Wyn Lun 28 Jan - 14:55
Can't let his hand go, he'd pee himself.
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Rien d’inhabituel. Penser à prendre de la corde, et…. Il doit y avoir des potions dans le placard. Près du feu, derrière le siège. - Je m'en occupe. - Laissant à Wyn le temps de se changer, conscient que ce temps-ci pourrait être plus ou moins long, j'en profite pour sortir de ses appartements et rejoindre un local à équipement de Coeur-de-roche. Il y a un peu de tout, des balais et des sceaux, quelques carafes, mais également deux coffres avec quelques vêtements basiques et trois cordes. J'en prends une, que j'enroule autour de mon torse en la passant sur mon épaule droite et sous mon bras gauche, bien serrée, verrouillant les deux bouts pour ne pas qu'elle se desserre ou tombe. Ainsi, peu importe mes mouvements, elle ne me gênera pas.

De retour dans les appartements du blond, je claque la porte un peu fort pour faire entendre que je suis revenu, et je me dirige vers le feu, le siège, le placard. Les flammes sont petits, la braise encore vive, mais est-il nécessaire de relancer l’âtre si nous partons? Peut-être pour ne pas trouver une cage humide et froide en revenant? Sans vraiment y penser plus, j'ajoute deux bûches sur les bords du feu, de façon à ce qu'elle brûle plus lentement, et je contourne le siège pour ouvrir les portes du placard. Plusieurs fioles ont été entreposées-là et je prends quelques secondes pour m'assurer de qui fait quoi, peu habitué à leur utilisation, avant de me saisir de trois fioles rouges et une bleu. Je glisse une rouge dans l'une de mes poches, la bleu dans une autre. Elles ne sont pas si grosses, et je reviens enfin dans la pièce principale où je peux retrouver Wyn qui s'équipe de son sac.

Il est encore temps de faire marche arrière. - Et puis quoi encore? - Me rapprochant, j'abandonne les deux fioles rouges dans le sac du mage. - Tu ne m'as pas invité ici pour reculer, n'est-ce pas? - C'est même bien tout l'opposé, alors je pose ma main sur son épaule un instant, juste en passant, puis vérifie rapidement mon propre équipement. Mes dagues de lancer, mes deux épées, la corde et les potions que je viens de récupérer. Mon poignard à ma cheville, ma dague dans mon dos. Je n'ai probablement pas besoin d'autant, j'espère ne pas avoir besoin d'autant, mais les ruines Dwemers ne sont pas connus pour être totalement sûres.

À partir de là, je ne fais que suivre Wyn dans les couloirs et les dédales, son ombre vers les abysses, jusqu'à rejoindre les mystérieuses ruines et la porte dorée qui les enferme. Ou nous repousse? Toujours aussi impressionnant quoi qu'il en soit, Wyn ouvre cette porte, relâchant un air plus humide et frais que celui que nous respirions jusque-là, et nous nous engageons dans le couloir, jusqu'à une grille. Derrière cette grille, je vois le couloir se prolonger, les chaudières et les pistons se dessiner. Les dalles blanches poussiéreuses et sales ont beau démontrer une beauté presque luxueuse, je n'en suis pas moins prudent. - Aide-moi. - Sans me faire prier, je mets mes forces à l'oeuvre et l'aide à faire coulisser la grille qui, dans un son un peu trop fort, nous permet ainsi de passer.

Ce n'est pas ma première fois dans des ruines Dwemers, mais c'est la première fois dans celles-ci, et si je suppose que Wyn saurait mieux que moi guider notre petite expédition, j'ai malgré tout le réflexe de me placer en avant, juste de quelques pas. Mes pas, justement, son silencieux, de quoi me permettre d'avoir un aperçu du danger, si jamais il y en a, quelques secondes avant qu'il ne devienne problématique et surtout que Wyn n'y soit confronté. Peut-être suis-je un peu trop sur mes gardes, peut-être pas... - Jusqu'où veux-tu aller? On a un objectif? - Lui demandé-je à voix basse, pas chuchotée, juste de quoi ne pas attirer l'univers souterrain à nos fesses. - Je réalise que tu ne m'as pas dit ce qu'on faisait là exactement. - Voilà ce qui arrive qu'on est pas de ceux qui posent trop de questions...
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Can't let his hand go, he'd pee himself. || Ft. Wyn

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