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Erendis
Erendis
Chambellan
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Sam 9 Juin - 16:47



the gutters filled with blood and fear

Appartements du Jarl

La situation lui échappe complètement. Dans sa tête résonne encore l'avertissement. Au bord de la nausée, la tête douloureuse, Erendis tente de se concentrer sur l'instant présent, sur cet être revenu parmi les vivants, sur le vampire qui s'agite dans la pièce et sur le Jarl qui pourrait perdre la vie. Autant d'éléments qui pourraient lui faire perdre la tête, ou pire, la vie. De toute évidence, le mort-vivant Thalmor ne lui laissera pas le champ libre. Bien décidé à l'arrêter, il se dresse entre elle et le vampire qui poursuit ses fouilles. Et dans la tête d'Erendis résonne encore et toujours les mêmes mots. Elle doit l'arrêter à tout prix. Le seul problème c'est que le Thalmor a pour seul but de l'arrêter elle. Épée brandit, Erendis frappe. En vain. Son attaque est repoussée avec force et elle est rejetée en arrière. Chacun de ses mouvements est comme anticipé par la bête et Erendis ne parvient plus à avancer. Impossible d'arrêter le vampire dans sa quête des objets traînant dans la pièce. Le Thalmor garde les yeux rivés sur elle et Erendis persiste, l'attaquant encore et encore jusqu'à ce qu'il la repousse plus violemment, qu'elle manque de perdre l'équilibre en percutant douloureusement le mur derrière elle. C'est à cet instant qu'elle prend conscience de la pièce, des hommes qui s'y trouvent et du Jarl qui est évacué. Une bonne chose de faite. Elle n'a plus à s'en soucier et pourra enfin, peut-être, s'occuper de sa mission à elle. Son regard sonde le visage déformé du Thalmor. Elle fait quelques pas, prête à attaquer à nouveau quand les chiens tout autour s'en mêlent et viennent se ruer sur la bête, mordant, griffant et aboyant. Elle parvient à éviter leur attaque et tandis qu'ils distraient le Thalmor, elle peut enfin attaquer le vampire qui lui est parvenu à ses fins. « Lâche ça ! » Son attention retenue, le vampire darde son regard sur Erendis et cherche visiblement une échappatoire. Son méfait est accompli mais Erendis ne peut pas le laisser partir avec entre les mains ce coffret si précieux. A ses oreilles résonnent une litanie forte, un refrain qu'une armée reprend.Vampire dans les appartements ! Le jarl est en danger ! Et elle pense qu'ils n'arriveront jamais à temps. « Qui en veut à ces trésors ? » Ses questions restent sans réponses, la créature crachant, les chiens poursuivant leur carnage juste à côté.
(c) DΛNDELION
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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Sam 9 Juin - 20:22

EVERYBODY IS A BOOK OF BLOOD; WHEREVER WE'RE OPENED, WE'RE RED.
cf. sanguinare vampiris : « a dying god coming into human flesh. »

Le laboratoire.
L’angoisse lui colle à la peau, à l’opposé du contenu de son estomac qui semble encore avoir des velléités pour rejoindre le sol. Wyn, il n’est pas catatonique, jamais, même lorsqu’il voit sa jambe broyée par terre, alors le teint livide du vampire ne va pas le paralyser. Il envie Arawn, bien qu’il ne le comprenne. Il envie Berich, bien qu’il ne le regarde à peine. Il est comme Bertil, fébrile et en hyperventilation, cherchant désespérément air, stabilité, repères et un sortilège permettant de le téléporter…non pas bien loin de cette scène, mais au moins, à quelques centaines de mètres, dans ses appartements privés, une porte de métal le séparant du brouhaha et des interruptions, des vampires et des flaques de sang sur ses papiers. Wyn inspire, expire, la poitrine compressée et le fait qu’il serre un livre dwemeri contre sa poitrine comme une mère étreint un nouveau-né pendant une catastrophe n’est rien par rapport aux extrémités où le jette son esprit. Ses pensées s’affolent, dresses des listes, des plans, mais aucune lecture ne peut le préparer à gérer ce genre de situations – ou en tous cas, pas les siennes.
Il balbutie, tandis que d’autres que lui s’occupent de juguler le carnage et d’empêcher Berich de mourir sur un tapis millénaire. Puis soudain, de la même manière qu’il s’était décidé à poignarder en pleine gorge la créature qui l’assaillait, le mage tourne les talons. Ce pourrait être un départ plein de force et de puissance, les bas de sa robe claquant contre ses bottines de cuir, le menton fier, le regard acéré et la magie pulsant au bout des doigts. Hélas, Wyn n’est pas un mage de combat, Wyn a la jambe raide et Wyn est assez pâle et maladif sur le moment pour le confondre avec un vampire – les lueurs rougeoyantes que les flammes de l’atronach invoqué, qui le suit comme son ombre, rejettent sur son visage rendent son regard d’autant plus brûlant, et accusent le contraste de son teint livide, épuisé. Le mage pourtant traverse le palais sans hésitation, aiguillonné par les sons qu’il entend – le jarl est en danger. Son jarl est danger.

Quartiers du jarl

Les soldats s’écartent devant « le mage de la cour » mais Wyn a la gorge trop nouée pour leur demander de rester devant lui, comme un lâche. A la place il laisse filer devant lui, l’atronach, qui se propulse dans les appartements du jarl dans une traînée d’étincelles. Il ralentit le pas, le visage effaré en voyant Nels être sortis par ses hommes, et les autres tirés son épée. Gorge nouée et bouche sèche, le mage serait bien en peine de se rappeler le moindre sort, mais une boule de feu, lancée par la créature de l’Oblivion vient s’écraser contre le mur des appartements du jarl, derrière le vampire. Wyn reste sur le seuil surpris, et il ne réalise pas de suite qu’il bloque le passage pour les gardes voulant maîtriser le vampire. Pendant le trajet, il avait glissé son grimoire sous son bras, mais le mage le serre à nouveau contre sa poitrine et sa voix se durcit, à défaut de s’élever.  « - Ne le laissez pas s’enfuir. » Qu’est-ce qu’il y a dans le coffret ? Il tente de se souvenir, mais Nels ne lui a jamais montré le contenu, ni même l’objet. Ce devrait être magique, ou mystique pour attirer l’œil du vampire, il suppose, précieux en tous cas… Mais pourquoi le jarl ne lui en a jamais parlé, ni son mentor avant lui ?  Mais le vampire ne doit pas partir, ni avec, ni tout court et Wyn la défie du regard, laissant passer un soldat dans la pièce quand il se décale d’un pas, prudent et dos au mur, son atronach servant de bouclier ondulant dans l’air.
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Bertil
Bertil
Assistant mage
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Lun 11 Juin - 19:07
Laboratoire de Wyn

Voyant la blessure de Berich se refermer progressivement, par l'action salutaire de la potion administrée par Lona, Bertil semble retrouver un peu de sérénité. Du moins, autant qu'il est possible d'en avoir au coeur d'un maelström pareil. Il ferme les paupières quelques secondes, et inspire par le nez...avant de grimacer et d'écarquiller les yeux dans une expression de stupeur et d'incompréhension. Il se relève d'un bond et quitte le chevet du vampire. Une odeur suspecte, mais qui ne lui est pas inconnue, est venu effleurer ses délicates narines. S'approchant avec fébrilement du cadavre vampirique dont vient cette fragrance qui n'a rien à voir avec l'odeur du sang  qui a envahi le laboratoire, il fait tout pour ne pas flancher devant cette vision morbide. Armé de tout son courage, et de toute sa bonne volonté, il retourne le mort-mort-vivant sur le dos, et entreprend de le fouiller avec précaution. Il se pique le doigt sur un éclat de verre brisé, qu'il récupère et observe à la lumière vacillante des torches. Il s'agit semble-t-il d'un morceau de fiole. Après l'avoir rapproché de son visage et d'avoir humé les reste de ce qui était contenu en son sein, une certitude le frappe violemment. C'est du skooma, et assurément qu'il s'y connait en la matière. Mais qu'est-ce-que cela pouvait bien signifier dans l'état actuel des choses ? Ca, il n'en savait rien.
Un détail attire son attention. Il glisse la main dans la manche du vampire, et en tire un parchemin de glace. Une nouvelle qui ironiquement, lui réchauffe le coeur. Du coin, de l'oeil, il voit son maître qui quitte brusquement les lieux, probablement pour suivre le brouhaha qui s'étend hors de ces murs. Le jarl. Bien sur ! Bertil l'avait totalement oublié. A nouveau, il se relève, fébrile et regarde autours de lui. Ses mots s'adressent à Arawn, bien qu'il ne sache guère s'il est capable de l'entendre.

"-Je...je dois aller avec lui !"

Berich étant hors de danger,  la présence de Bertil a ses côté n'est plus indispensable. Sans attendre une quelconque réponse de la part du semi-humain, il s'élance à la poursuite de son bien aimé mentor, qu'il ne tarde pas à rattraper. Malgré la détermination du mage de la cours, il est difficile d'être rapide avec une jambe de métal...

"-Attendez moi maître !" dit-il entre deux souffles, tout en resserrant les pans de sa robe de chambre contre lui. Heureusement qu'il a eu la présence d'esprit de se coucher avec un pantalon, il aurait eu l'air malin à courir à moitié nu dans le froid nocturne... "-Le Jarl est entouré de garde du corps, je suis sur qu'il va bien..."

Appartements du Jarl

Le Jarl n'allait pas bien. Personne n'allait bien. C'était le chaos le plus complet. Le général de la Légion gisait au sol, baignant dans son propre sang. Deux soldats venaient d'emmener Nels loin des combats, il était peut-être mort, mais pour être parfaitement honnête, Bertil n'en avait strictement rien à faire. Son attention toute entière était portée sur l'Altmer réanimé qui se faisait mettre en pièce par une horde de chiens en colère. La Sombrage qui se tenait entre eux et leur proie s'était décalée juste à temps pour ne pas être cogné par les bêtes déchainées. La vampire, probablement la responsable de toute cette horreur, les observait de ses yeux sanguins, en colère. L'assistant-sorcier déglutit et dans un éclair d'intelligence il sort le parchemin de glace...pour le fourrer dans les mains de son maître. La panique ne lui a pas fait oublier son manque de talent abyssale pour la magie. Même si les parchemins étaient fait spécifiquement à l'attention des débutants, il ne fallait pas courir ce risque en un tel moment de crise.
Ce moment d'inattention fût une terrible erreur pour Bertil. Quand il reporta son attention sur la vampire, celle-ci était à quelques centimètres de lui. Son hurlement d'horreur agonise dans sa gorge alors que la créature mortuaire le saisi par le col de robe de chambre et le tire vers elle. Lui, le faible, le magicien sans magie, le maillon faible.  L'otage idéal. Il émet un faible cris alors qu'elle le retient de bouger, un bras en travers de sa gorge qui menace de l'étouffer s'il se débat trop. Le dos contre la poitrine du vampire, il se raidit totalement quand il entend un claquement de mâchoire près de sa gorge. La menace, adressée aussi bien à lui qu'aux autres humains présents dans la pièce, est limpide comme de l'eau de roche.
De toute sa vie, Bertil n'a jamais été aussi terrifié. Pourtant, quelque chose en lui donne à son corps tremblant la force de bouger. Peut-être parce qu'il est plus courageux qu'il ne le croit, ou peut-être parce qu'il ne veut pas être celui qui aidera la fuite de la vampire...ou peut-être parce qu'il est stupide, nul ne saura jamais. Sans prévenir, son coude vient heurter le ventre de la vampire de plein fouet. Si comme espéré, son étreinte s'affaiblit sous le coup de la douleur, une terrible souffrance traverse tout son cou. Dans laquelle la vampire vient de planter ses crocs, furieuse.
Cette fois Bertil hurle. Il se débat assez pour se libérer de la vampire, avant qu'elle n'ai eu le temps d'essayer de lui injecter son venin, fait un pas dans la direction de Wyn, avant de tomber à genoux.  Paralysé par la douleur, il s'effondre de tout son long. Des rubans écarlates coulent entre ses doigts, qu'il a plaqué contre sa blessure et il rampe désespérément loin de la goule. Ses yeux fiévreux se posent sur Wyn, et on peut clairement y lire deux mots.
Au. Secours.
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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Lun 11 Juin - 21:53

EVERYBODY IS A BOOK OF BLOOD; WHEREVER WE'RE OPENED, WE'RE RED.
cf. sanguinare vampiris : « a dying god coming into human flesh. »

Les appartements du jarl

C’était l’un de ses cauchemars devenus réalité. C’était exactement ce qu’il avait en tête lorsqu’il s’était confié à l’archimage, un soir d’hiver. Entraîner son apprenti sur la pente glissente qui était devenue sa voie. L’entraîner dans son sillage et le mettre face à des dangers que le néophyte n’aurait jamais dû voir. Wyn avait depuis longtemps accepté le fait qu’il finirait mal, sans doute crevé au fond d’une ruine dwemer, dévoré par des falmers. Le fait que, lorsqu’il avait été mis face à cette réalité, il avait soudainement tout tenté pour la refuser ne rentrait pas en ligne de compte. La curiosité est un vilain défaut, et Wyn en était imprudent, lui qui n’était pas brave. Il avait accepté le fait de perdre sa jambe, sa dignité, sa santé mentale, de l’argent et du temps, sa jeunesse, tout. Pour la science, pour sa curiosité insatiable, pour Hermaeus et la connaissance. Mais Bertil – Bertil lui avait été envoyé pour qu’il en fasse un mage, ou un enchanteur, pour qu’il transmette ce qu’il savait et qu’il l’aide à trouver sa voie ;
Pas pour qu’il finisse vidé comme un poulet sur le tapis du jarl.
Comment est-il dire ça à Erissare ? Merci de me renvoyer un assistant dans les plus brefs délai j’ai malheureusement laissé l’ancien être transformé en sujet d’expérimentation. Avez-vous une recette pour ôter les taches de sang sur les robes de chambre en soie ? La bise.

Les yeux écarquillés Wyn fixe les dents du vampire qui claque près du cou de son apprenti. Il n’ose pas intervenir, il n’ose pas bouger. Transi de peur, des catastrophes qui se voient comme le nez au milieu de la figure. Ses yeux seuls bougent, du vampire à Bertil, de la vampire à Bertil. Il a dû mal à croire à ce qu’il voit et ses lèvres murmurent en silence. Comme pour maudire à nouveau Hermaeus ou lui demander si tout cela était réel. Il s’est liquéfié. Le visage qui perd trois teintes et le front plissé, les yeux qui sortent de leurs orbites.
Le hurlement de Bertil le réveille d’un coup. Le livre dwemeri tombe au sol, comme le parchemin qu’il tenait entre ses doigts, froissé d’avoir été maintenu contre la couverture de cuir, poisseux de sueur après la peur bleue que Bertil vient de lui infliger. Il avait promis de protéger Bertil et si Wyn n’avait en général que peu de souci de son prochain, il refusait qu’il arrive quoique ce soit à Bertil sous sa garde.

Il ne le permettrait pas. Les mâchoires serrées et le teint livide, enragé autant que terrifié, le mage lève les deux mains, tenant d’une main son bâton gravé, exposant sa paume de l’autre et d’un geste fluide convoque silencieusement le sort d’illusion. « - Ne bouge pas. » ordonne-t-il d’une voix posée à la vampire aux crocs ensanglantés. « - Ne bouge pas. » répète-t-il lentement, le regard fixé sur elle. La vampire reste immobile, soumise au charme de la voix du breton qui s’avance, s’appuyant sur son bâton pour rejoindre son apprenti implorant au sol.   « - Donne le coffret. A genoux. » continue-t-il de la même voix rauque, sans rompre l’échange de regard avec l’immortel. Elle donne lentement le coffret à celui qui est le plus proche de Marcus ou d’Erendis. Il devrait poser des questions, l’assaillir de questions avec son insatiable curiosité et les mystères de cette nuit blanche. En profiter alors qu’elle est malléable à sa merci et s’agenouille lentement au sol des appartements. A la place, tandis qu’il parle il s’agenouille lui-même avec difficulté, utilisant son bâton pour ne pas tomber avec sa jambe raide.
Wyn pose sa main sur la plaie de Bertil, laissant le sang courir sur ses doigts tandis qu’il tient son bâton  à la vertical, s’appuyant toujours dessus.  « - Qu’est-ce que tu as foutu ? Qu’est-ce que tu fous là ? Tu devais rester au laboratoire. Tu… Idiot, idiot. » Il peste entre ses dents, le ton furieux malgré sa gorge nouée d’angoisse. « - Je ne peux pas te laisser une minute… » Il lutte pour se calmer et inspirer profondément. Garder le contrôle sur la vampire sage comme une imagine, rejeter la douleur lancinante, horrible, de sa cuisse et la migraine d’épuisement qui point entre ses sourcils. Cela fait des mois qu’il n’a pas utilisé de sort de guérison, puisque lui-même est resté enfermé, incapable de se faire mal comme un con. Mais il refuse de laisser mourir Bertil dans ces bras. La perspective lui est fermé et la magie pulse à ces doigts dès que l’incantation franchit ses lèvres, arrêtant momentanément le saignement – il n’a rien d’un guérisseur, rien de rien et Yildun lui manque terriblement, viscéralement en cet instant. Mais c’est déjà ça. Les doigts ensanglantés, il tapote la poitrine de Bertil.  « - Tu n’as pas intérêt à mourir. Il y a un livre à lire. Il y a le sang à essuyer. Et les prochains jours vont être intenses. Je refuse que tu meures. Tu entends. »
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Marcus Tullius
Marcus Tullius
Général de Légion
Messages : 81
Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Lun 25 Juin - 11:20

« Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. »


Markarth, Cœur-De-Roche, Chambre du Jarl.

On ne lui demande pas son avis, il est obligé de boire la potion, il grimace et sent presque que c’est la cohue autour d’eux. Il n’aime pas devoir obéir à quelqu’un. Il reconnaît du coin de l’œil la conseillère et le mage de la cours. Par contre, le jeune freluquet ne lui dit rien, il est nouveau ? Il plisse les yeux et se permet de juste se redresser un peu mieux, s’asseyant correctement malgré tout. Il ne risque pas d’en faire une connaissance, il voit ce qu’il se passe. Il a une once de respect qui monte pour la femme, mais le nouveau venu se fait complètement boulotter par une Goule. Il faut le tuer, il faut tuer l’infection avant qu’elle ne se répande. Il grogne et se redresse comme il peut : avec du mal. Des gardes du château l’aide, il tousse, crache du sang qui est resté coincé au fond de sa gorge. Putain de potion. Il maintient dans sa main l’épée, il fixe l’homme à terre, il doit endiguer la futur catastrophe, mais le Mage semble trop protecteur. Son apprenti ? C’est plausible. Il le laisse s’occuper de son cas, il n’a pas envie de se faire insulter de Barbare par un estropié qui risque de lui balancer une boule de feu dans la gueule. Pas ce qu’il a prévu dans le moment présent. Il s’approche en claudiquant, se tenant le bras, l’épée en main, il souffre, la potion soulage un peu la sensation, mais ce n’est pas encore ça. Il peut porter quelques coups, mais il ne pourra pas vaincre le Vampire dans ses pleines capacités.

Vampire qui semble totalement hypnotisé. Il en profite, il sait qu’il ne pourrait pas faire plus, et il ne souhaite pas que les Sombrages prennent des infos sans leur en transmettre. Il serre les dents, pas très bien.

« Pourquoi vouloir ce coffret ? Qu’est-ce qu’il y a dedans ? »

Son souffle est court, il pousse le coffret vers Erendis, pour qu’elle le récupère, il lui fait confiance dans tout ce mercier. Il l’a sauvé, elle lui a rendu la pareil, il ne peut pas l’oublier. Il grogne. Il attend d’avoir les réponses, il en pose d’autre.

« Où est votre Nid ? »

Il attend patient, mais après avoir eu ce qu’il voulait, il ne se gêne pas pour prendre sur lui et prier pour avoir la force nécessaire, soulevant son bras valide. Il ne fait pas de cérémonie, il frappe sans une once de remord. Une fois. La lame entame la nuque. Deux fois. Elle tranche un peu plus. Trois fois, elle coupe la tête. Il grimace, lâche son épée sous l’effort que cela lui a demandé. Il halète. Il sent que la douleur irradie tout son corps. Il crache sur le corps, laisse les chiens dévorer le Thalmor, il a du regret de ne pas pouvoir le tuer lui-même. Son genou tombe lourdement sur le sol, il commence à fouiller le Vampire.
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Arawn Valtieri
Arawn Valtieri
Chef des Voleurs
Messages : 779
Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Mer 27 Juin - 17:40

EVERYBODY IS A BOOK OF BLOOD; WHEREVER WE'RE OPENED, WE'RE RED.
cf. sanguinare vampiris : « a dying god coming into human flesh. »

Dans le laboratoire de Wyn

L’oiseau se détourne et tournoie autour du cadavre, incitant Lona à aller le fouiller. Les yeux voilés du voleur, eux, courent les traits de son homologue blessé, réalisant à la fois son état et la situation dans laquelle ils étaient tous piégés. Il a une mâchoire endolorie et fronce légèrement les sourcils, reprenant ses esprits peu à peu. Ce qui n’est pas le cas de Berich qui sombre. Lona lui administre la potion sous l’œil attentif - quoique éteint - de leur aîné; l’assistant sans réfléchir.
Il en reste.
Le mage-assassin disparaît, son apprenti à sa suite; un œil malveillant courant la silhouette  du maître avant qu’ils ne sortent de son champ de vision.
Il en reste et ils vont les achever.
Le damné inspire profondément, tentant tant bien que mal de faire la part des choses. Épuisant et accablant. Le constat ultime servit sur un plateau d’argent. Il ne sait pas s’il réussira à tenir. Alors il se concentre sur Berich, à qui il se met à parler par automatisme, toujours aussi peu réfléchi, dans le vague. Des messes basses qu’il ignorait si elles étaient ou non réellement admises à sa portée.
Ils n’entendent pas… ne comprennent pas… ce sont tous les mêmes…
Tous…
Ils…
J’ai entendu quelque chose… pas toi ?
T’as pas intérêt à crever… Yvara arrive demain…
Berich, putain, réveille-toi, j’te parle, c’est grave c’qui s’passe- -
Écoute-moi, ‘faut que t-

Mais ses mots meurent dans sa gorge, Ciri s’apprêtait quant à elle à soupirer — Lona aussi sans doute ; la nervosité à son comble. Il y a quelque chose qui vient de se produire, à nouveau, et ça le happe férocement. Ça lui écrase les côtes et lui retourne la tête. Une fois n’est pas coutume. Et cette fois-ci, on a la vague impression qu’il tente de combattre l’inévitable. Pas assez.
Deux misérables secondes plus tard, il est déjà debout, investi par une énergie mystérieuse.
Cette même force qui le fait quitter le laboratoire sans se retourner, ni même prévenir qui que ce soit de ses motivations profondes.

Appartements du Jarl

Telle une marionnette de chair, il arrive et s’impose malgré lui, une expression grave lacérant les traits de son visage beaucoup trop blafards.
Pas un mot, pas une seule remarque, et encore moins d’hésitation : son regard clair est soudé au cadavre du vampire, que fouille l’Impérial amoché. Rien d’autre ne semble avoir d’importance, pas même l’état de son ami laissé derrière lui, ni même ceux des vivants qui l’entouraient. C’en était fini pour elle, quant bien même le cadavre était celui d’un Thalmor, il y avait cette essence particulière qui soulevait une terrible différence… et pas des moindres. Son œil se voile davantage alors qu'il frôle du dos de ses doigts la joue creusée de la créature.
Abîme d’affliction, d’ivresse et de rancœur.
S’il y avait un Nid non loin d’ici, il valait mieux s’assurer qu’il ne le sache pas.  
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Alduin
Alduin
PNJ
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Lun 2 Juil - 10:50

“Everybody is a book of blood;  wherever we're opened, we're red.”
Intrigue n°01, Markarth


Sous l’effet du sortilège prompt du mage, la vampire reste à genoux, et si ses yeux carmins conservent la même lueur brûlante, elle reste pourtant immobile, docile même lorsqu’on lui ôte le coffret des mains. Sa poitrine s’abaisse et soulève avec force mais elle tourne le regard vers Marcus. Le sourire qui dévoile ses canines demeurent innocent, comme charmé et ravie de le voir là. «« - Il y a la carte… les indices qui permettent de trouver le chemin vers la clef, le chemin vers la voie qui nous libère de votre monde… » Elle porte un regard d’envie au coffret.
A l’ouverture du coffret vous y trouverez divers papiers importants du jarl, comme par exemple des actes de propriétés, mais aussi une gemme qui brille dans la pénombre, étrangement, et tube de velours – à l’intérieur du papier de soie très fin enveloppe lui-même un parchemin extrêmement ancien – datant du troisième âge sinon d’encore avant. Si @Erendis pose son regard sur l’objet et ses protections, elle pourra sentir sa poitrine la pincer, la pousser en avant.  

La question suivante de @Marcus Tullius semble lui permettre de frôler la limite de sa transe, et une expression de douleur et de rage traversent ses traits ciselés :   « - Mon nid répand sa cendre sur ces pierres, ignoble…»  mais les paupières de la vampire se ferment, et son visage semble, plus calme, apaisé. Elle dodeline légèrement de la tête vers Erendis, comme si elle se rappelait de sa question précédente, quand elle voulait encore sa mort. « - Mon nom est Elante, nous vivions dans les ruines à l’ouest, moisies, vermoulues, nous ne demandions qu’à vivre, qu’à prospérer, mais le sang s’affaiblit et l’âge de l’hélianthe… Laissez-moi en poussière, rejoindre les miens, je ne suis pas esclave des bourreaux… Mon nid n’est pas dissolu en vain, sache le, chien. »

La vampire porte une cape de mage enchantée qui glisse de ses épaules dans sa chute, tandis que la tête roule aux pieds d’Arawn, le visage apparemment apaisé, et ayant résisté à livrer tous ses secrets. Elle possède dans les poches de sa robe, une potion de résistance à la glace, quelques bouts de mousse encore fraîche et verte, une gemme noire, et une potion de soin des malades. A son majeur, étincèle à la lumière des flambeaux une bague composée de triples anneaux d’or, décorés de trois petites gemmes orangées.

@Bertil quant à lui, la tête sur les genoux de @Wyn Ysciele est hors de danger de mort immédiat, malgré sa faiblesse et la fièvre qui le guettent. Les sorts se sont faufilés hors de la même libre de Wyn, l’autre toujours sur la plaie de Bertil – l’angoisse et la fatigue ont pris le pas sur l’esprit du maître, et si le sort d’équilibre pulse au bout  de ses doigts, la capture d’âme fait l’effet d’un pétard mouillé : Wyn cependant semble au bord de l’évanouissement, et s’il s’était relevé, ses jambes auraient cédées sous lui. Ou sa jambe quoi.

Les gardes sont restés subjugués, immobiles durant l’interrogatoire, mais ils se remettent en mouvement sitôt la mort consommée. « - Veuillez sortir des appartements du jarl et nous remettre ce coffret.» tonne celui qui, à son uniforme, semble être le plus gradé, tandis que les autres tentent d’empêcher, mollement, les chiens de trop dégrader la dépouille du Thalmor. Possible qu’il révoque son ordre en fonction de votre réaction, évidemment.

On apporte progressivement d’autres flambeaux pour illuminer enfin la chambre devenue sordide et peuplée de cadavres. Deux hommes viennent proposer de porter Bertil jusqu’à… jusqu’à l’endroit où il va falloir installer un hôpital de fortune. Apparemment le jarl a proposé l’une des salles du palais pour regrouper les patients blessés – salle étroitement gardée, le temps de différencier frayeurs et contaminations. Personne n’en mène large et les visages sont pâles, mais au-dehors du palais, le soleil commence à se lever.

Libre à vous de vous attarder ou non dans les appartements ( le PNJ vous suivra ! ), de rejoindre le laboratoire de Wyn où @Berich Beratius est toujours inconscient, la pièce des malades, de chercher le jarl, ou de ressortir à l’air libre après cette nuit étouffante. Les civils commencent à ressortir en ville, timidement, tandis que les gardes fouillent méthodiquement chaque recoin à la recherche de vampires ou d’hommes présentant des signes… des signes de quoi, des symptômes comment on l’ignore encore – et certains plissent les yeux à voir le visage hagard d’@Arawn Valtieri.

• Sauf contre-indication du PNJ, tout ce que vous trouverez, vous pouvez le garder… à condition de fouiller in-rp !

• Les ennemis ont été achevés, vous avez vaincu ! Vous montez un niveau ! La quête est terminée ! Il s’agit du dernier tour de PNJ officiel. Cependant, si vous en avez la possibilité et l’envie, nous vous encourageons à continuer à rp sur ce sujet. Vous pouvez le considérer comme un topic commun où vous pouvez échanger sur ce qui vient de se passer, fouiller les corps, le coffret, la chambre du jarl… si vous fouinez, vous recevrez un mp vous indiquant ce que vous trouver histoire de garder le mystère jusqu’à ce que vous décidiez de partager les infos ( ou le butin sur les cadavres ahem. ) avec vos camarades in-rp. Sont bienvenus y compris ceux qui n’ont pas participé au combat ! et le minimum reste toujours de 200 mots. Il ne sera pas clos et archivé tout de suite. Sans donner de dates précises, il restera ouvert au moins jusqu’au 28 juillet voire plus longtemps si vous participez gaiement au post-intrigue ! Le topic commun a lieu  le mois de Clairciel ( février ) 201 ici. N'hésitez pas à indiquer lieu et date précise au début de votre rp entre
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• Si vous faites des rps qui ont directement lieu dans les semaines après l’intrigue et liées à celles-ci ; enquêtes, réactions, nettoyage de nid, traductions de livres, manifestations pro-vampires, ou aventures dans des grottes, soins terrifiés, etc merci d’indiquer dans le titre [IM1] pour qu’on puisse penser à jeter un coup d’œil et faire évoluer le contexte et la suite de l’intrigue en fonction ! De même c’est le moment où on vous rappelle que vous pouvez faire une demande « D’INSCRIPTION D’EVENEMENT » ! Cela nous permet de voir les actions de vos personnages et d’influer le contexte en fonction ( et donc les quêtes/intrigues qui seront, ici, conséquentes de cette intrigue, qui va compter ! )

• Si besoin est, le PNJ repassera ou passera dans votre boîte à MP vous indiquer des secrets ou des découvertes si vous repostez ici
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Erendis
Erendis
Chambellan
Messages : 143
Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Mer 4 Juil - 14:56



the gutters filled with blood and fear

Appartements du Jarl

Tout va trop vite. Le monde tourne autour d'elle et Erendis se sent envahie par une faiblesse incontrôlable. Une ridicule faiblesse qui la paralyse tandis que tour à tour, gardes et mages envahissent la pièce. Elle flotte, regarde de loin la scène qui se joue, présente mais absente à la fois. Happée par des événements autrement plus importants. Dans sa tête se joue une toute autre scène. Une histoire dans laquelle elle est Reine. Maîtresse des éléments, elle se voit anéantir la vampire, ouvrir le coffret et en garder jalousement le contenu. C'est ce qu'elle doit faire, ce qu'on attend d'elle. Azura lui en est témoin, ce coffret ne doit pas lui échapper. Les enjeux sont trop élevés pour laisser le hasard décider. Alors ses yeux voient, regardent Wyn déjouer les plans de la créature, la garder en son pouvoir. Wyn qu'elle jalouse en cet instant d'être plus puissant qu'elle, plus malin aussi. Si elle avait suivi les préceptes de l'Académie jusqu'au bout, terminée sa formation, alors peut-être elle aussi aurait été aussi douée. Simple spectatrice, elle reste impuissante, les bras ballants, le regard vide.

Et puis tout s'accélère. Sous l'effet des sortilèges, la créature révèle ses secrets. Énigmes dans le noir. L'attention d'Erendis est déjà détournée vers son véritable but. Le coffret désormais entre ses mains, elle peut enfin le protéger, les mains agrippées au vieux bois. Et tandis que tout le monde s'affaire ailleurs, que le général de l'Empire s'occupe de mettre un terme à la misérable vie du vampire, que Wyn tente désespérément de sauver la vie son apprenti, Erendis, elle, peut enfin admirer le contenu du coffret. Des indices. Une carte menant vers une autre vérité ? Les énigmes tournent dans sa tête et toujours cette même voix qui lui résonne aux oreilles. Des papiers jaunis par le temps, des cartes à moitié effacées, le sceau du Jarl ici et là. Et un objet qui attire son attention l'envoûte, lui faisant oublier la pièce, les protagonistes qui continuent de parler, d'exister. Toute son attention fixée dessus, Erendis n'est ramenée à la réalité que par une main qui agrippe violemment son bras. Elle s'accroche au coffret, bien décidée à ne pas l'abandonner, à le garder. Son regard se pose sur son assaillant, garde ignorant qui grimace en découvrant les yeux assassins de la jeune femme. Elle les entend, échos lointain qu'elle voudrait pourtant ignorer, peu encline à leur donner satisfaction. « Il n'y a rien d'utile. » Elle parvient à dissimuler l'objet de son désir ainsi que la gemme, retournant le coffret sur le sol, éparpillant titres de propriétés et cartes. Son petit jeu ne trompe pas et on lui refuse le passage. « Vous souhaitiez le coffret, le voilà ! Si son contenu vous déplaît je n'y suis pour rien. » Elle soutient les regards inquisiteur sans sourciller, maîtresse du mensonge. « Je ne demande qu'à sortir désormais, comme vous vouliez que ce soit fait. » Elle n'a plus rien à faire ici, son méfait accomplie, sa mission presque terminée.
(c) DΛNDELION
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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
Messages : 862
Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Mar 10 Juil - 15:53

EVERYBODY IS A BOOK OF BLOOD; WHEREVER WE'RE OPENED, WE'RE RED.
cf. sanguinare vampiris : « a dying god coming into human flesh. »

Les appartements du jarl

Il ne peut pas perdre Bertil sous sa garde, n’est-ce pas ? Wyn a du mal à garder le contrôle sur ses pensées, sur sa magie, l’épuisement lui faisant perdre lentement la tête. Ou bien était-ce toute la soirée, et tous les derniers mois. Il est compliqué de garder votre esprit sain quand on est à chaque instant hanté par une présence plus monstrueuse et consciente et intelligente que tout ce qui existe sur votre propre plan. Lentement Wyn a glissé dans la déraison au fil de la dernière année, et l’irréalité de la soirée ne le frappe même plus lorsqu’il rive son regard furieux et maître de lui, pour la première fois depuis longtemps, sur la vampire pour la soumettre.

Puis sa respiration se coince dans sa poitrine. Bertil était mourant, infecté peut-être, entre ses bras et Wyn sentait sa vision devenir floue et tourbillonner comme les vrilles de son regard. Il ôte une main ensanglantée du col souillé de son apprenti pour tendre la paume vers la vampire, ses doigts dessinant un sigil dans l’air. Tu ne peux manquer cette opportunité. Tu ne dois pas la laisser s’évanouir dans le néant. Qu’importe Bertil. C’est à portée de main. Songe à ce que nous pourrons faire. La puissance et la connaissance à portée de nos doigts, repousser les limites du possible, c’est une chance… L’obsession renaît en lui et les lèvres sèches, avec l’attitude méticuleuse de l’étudiant qu’il avait été, Wyn convoque l’équilibre en lui, échange son énergie contre la pulsation mystique de la magie au bout de ses doigts. Puis, plus faible, plus entame la nouvelle incantation, sans parvenir à se relever pour établir le rituel. Il peut presque percevoir l’âme de la créature et l’énergie qui l’habite encore pendant quelques secondes avant, qu’avec un son sourd, horrible, la tête ne roule au sol et l’âme soit soufflée en même temps que le sort du Breton.

Sous le choc du lien magique qui se décapite, la conscience de Wyn vacille, manque de l’emporter dans la noirceur, écroulé sous le sol à son tour. Il ne se maintient conscient qu’à peine, son torse se penchant en avant sans le réaliser. Il tremble de tout ses membres, submergé par l’épuisement, mais son regard est encore vif lorsqu’il s’adresse aux gardes se dressant devant Erendis. Sa voix pourtant est lasse, fatiguée, ne s’élevant que par habitude. « - Laissez la passer, elle est l’invitée du jarl… Nels Stonekeeper nous mandera tous bien assez tôt… » L’homme que sert Wyn doit bien agir au-delà de ces portes, pour garder la cité calme et sécure. Mais tant de choses se sont agitées cette nuit… La curiosité ramène la vie dans les veines du métisse ; que lui avait caché le jarl qui pouvait bien attirer les vampires comme l’intrus attire à lui les automates dwemers ?

Il ne plisse pourtant pas les yeux, suspicieux lorsqu’il reprend, son regard presque innocent comme un enfant se posant sur Marcus et sur Erendis de même. « - Nous devrions… parler… allons au laboratoire… » Le souffle lui manque, la tête lui tourne et lorsqu’il baisse les yeux sur le corps affaibli de Bertil contre lui, il semble se rappeler son état sa présence. « - Quelqu’un doit aider Bertil. » Il a besoin d’autres soins, et Wyn a besoin de son assistance dans les tâches qui les attendent. Pourtant sa voix sonne effroyablement absente par rapport à la flamme et à la passion enragée qui l’avait étreint pour protéger l’homme que lui avait envoyé Erissare.

Wyn s’appuie sur son bâton pour se relever mais ses jambes ne répondent plus, la prothèse de métal lourde comme un ancre au bout de sa cuisse froide comme la mort. Il baisse les yeux vers le sol, la nuque basse et les cheveux dénoués glissant sur son visage, tandis qu’il bande ses muscles pour se relever – en vain. « - Aidez-moi à me relever… » Il est terrifié de s’entendre parler d’une voix effroyable, après la clarté de la magie jetée au visage de l’éternelle. Sa gorge lui fait encore mal après la nausée qui l’avait pris plus tôt, mais elle s’étrangle un peu plus et sa demande est en fait le croassement suppliant d’un gamin terrifié, qui s’accroche d’une main au bâton gravé d’un mage expérimenté, et de l’autre à la manche brodée de la robe de chambre d’un assistant en mauvais état.

code by bat'phanie
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Erendis
Erendis
Chambellan
Messages : 143
Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Jeu 16 Aoû - 19:05



the gutters filled with blood and fear

Appartements du Jarl

De toute évidence, les gardes n'ont aucune intention de la laisser partir, libre de ses faits et gestes quand ils la soupçonnent d'un méfait ou d'un autre. L'hésitation dans leurs regards suffit à Erendis. Tout comme leur lenteur lui est bénéfique. Elle ne s'attendait pas à obtenir un quelconque soutien et encore moins de la part de Wyn, vieil ami déchu qui vacille sur ses jambes. Sa voix suffit à faire baisser les armes et les gardes, d'un signe de tête, laisse Erendis en paix. Elle respire, déjà prête à reprendre sa route, à quitter cette ville synonyme de mort. Elle a besoin de laver le sang et son odeur qui empoisonne ses vêtements, stagne sur sa peau. Sourire en coin, l'invitée du Jarl se fera un plaisir de vendre ses secrets, de détruire sa cité. Elle pourrait tout quitter, laisser là les inconnus dont elle se fiche éperdument, oublier à nouveau Wyn, le reléguer dans un coin de sa tête. Et pourtant, tandis que ses pas s'approchent de la sortie, elle est retenue par une force invisible, une forme de compassion, le vague souvenir d'un temps plus doux. En souvenir de son amitié avec Wyn, elle répond à sa plainte, accepte ses supplications. Mâchoire serrée, elle jette un rapide coup d’œil à l'homme à demi-mort que Wyn désigne comme étant Bertil. Elle désigne le général Tullius, agacée, pas prête à faire les efforts nécessaires. Après tout, elle avait prévu de quitter la scène de crime et non pas de s'y attarder. « Vous, aidez-le. » Elle retourne auprès de Wyn qui chancelle, déséquilibré, le teint livide, visiblement affaibli par ses efforts. Elle lui tend une main secourable, l'aidant tant bien que mal à se relever, ses propres forces étant encore précaires. « Et tu disais qu'être estropié valait mieux... » Demi-sourire aux lèvres, Wyn parvient finalement à retrouver un semblant de contenance, se détachant d'Erendis à la première occasion.

Laboratoire de Wyn

Désormais là où Wyn voulait être, Erendis aperçoit sa sortie, certaine de pouvoir s'esquiver, d'éviter la conversation que le mage demande. Il n'a pas l'air en état, ses forces lui manquant encore. Pire, il s'inquiète de son Bertil et concentre toute son énergie sur le jeune homme. « De quoi as-tu besoin ? » Il reste en Erendis assez de bon, une certaine volonté de bien faire, d'aider. Finalement plus humaine que Wyn ne le croit, elle ne prend pas la fuite mais choisi la voie du risque. A tout moment, on pourrait lui demander des comptes et alors sa belle mission volerait en éclats, ses jolies trouvailles seraient perdues.
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth)
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INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth)

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